La zone est sensible. En 2018, trois hectares de forêt avaient été abattus juste à coté des centres sportifs du Sart-Tilman pour y construire un vaste parking de 600 places. Au mois de mars de l’année passée, une centaine d’arbres au moins avaient été mis à terre “par erreur” de l’autre coté du rond-point, tout le long du boulevard du Rectorat. L’université avait dans la foulée exigé une replantation aux responsables du chantier d’extension des infrastructures sportives… qui avaient fauté.
Il y a quelques jours, les tronçonneuses se sont remise en route en bordure du même boulevard, à côté du parking qui a remplacé les arbres, dans l’arboretum géographique du Sart-Tilman (la zone permet de contempler de vieux arbre, d’espèces plutôt rares). Mais il ne s’agit pas ici d’une nouvelle érection immobilière ou d’une erreur d’abattage.
On se situe dans la partie des forêts américaines dudit arboretum consacrée aux espèces de la côte du Pacifique. Le sapin de Vancouver, le sapin de Douglas, l’épicéa de Sitka et la pruche de l’Ouest sont qui y ont été jadis plantés proviennent notamment des contreforts montagneux des Cascades ou règne une importante humidité atmosphérique d’origine océanique. Les sécheresses estivales des dernières années y ont provoqué une importante mortalité aggravée dans cette population par des attaques de parasites de faiblesse.
“Ces plantations couvrent 1,3 ha et 30% des conifères y sont morts entre 2019 et 2021 ; un inventaire réalisé au début du mois de mai 2022 a montré que 27% des arbres subsistants sont morts depuis la dernière intervention et 25 % sont infestés par le dendroctone et périront dans l’année. L’ULiège a donc convenu, en concertation avec le Département de la Nature et des Forêts, de procéder à une mise à blanc des conifères et de laisser la régénération naturelle recoloniser le site. Cette intervention devrait permettre la reconstitution d’un couvert forestier mieux adapté aux conditions locales.“, explique-t-on à l’université.
Elle devra progressivement s’étendre aux autres parties de l’arboretum également touchées par cette mortalité anormale.
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