Les bâtiments du commissariat de police, situés dans la rue de la Régence, abriteront bientôt une salle de consommation contrôlée pour les toxicomanes accros aux drogues dures. Il s’agit d’une première en Belgique ! L’annonce officielle faite par Willy Demeyer, le bourgmestre de Liège, s’inscrit dans la lignée de l’expérience pilote Tadam qui proposait un traitement visant à réduire la consommation des toxicomanes via de l’héroïne pharmaceutique, la diacétylmorphine. La problématique de la toxicomanie est au cœur du débat depuis plusieurs années à Liège. En effet, la toxicomanie est souvent liée aux questions de santé publique mais aussi de salubrité et insécurité dans la ville.
Une solution structurelle a-t-elle été trouvée ? La salle permettra un encadrement proposant aux toxicomanes de réduire leur consommation quotidienne dans un environnement médicalisé, sécurisé et à l’abri des regards. Si l’officialisation de ce type de dispositif est du ressort du pouvoir fédéral, un premier pas a toutefois été fait. Le conseil zonal de sécurité (réunissant plusieurs bourgmestres de Liège), le procureur du Roi, les patrons de la police locale de Liège et de la police judiciaire fédérale, ont écouté les arguments énoncés par Willy Demeyer.
Quant au choix du lieu, le maïeur explique “qu’il y a un encadrement au niveau de la sécurité, avec la police tout près, mais également parce que les riverains voisins sont bien au fait de cette problématique.» La salle de consommation reste toutefois une solution provisoire en attendant un projet plus global émanant du gouvernement fédéral.
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