Le second tour des élections rectorales à l’université se déroule ces 8 et 9 mai. Lors d’un débat organisé mercredi dans la salle académique, place du Vingt Août, les deux derniers candidat en lice se sont affrontés. Entre autres points de divergence relatifs à la gestion de l’institution, le candidat (et recteur actuel) Albert Corhay, a dénoncé une campagne électorale indigne et ne respectant pas les adversaires. Il a également dénoncé “des attaques personnelles, des calomnies et des fausses informations” propagées par l’équipe de son adversaire Pierre Wolper.
« Messieurs Cloots et Haubruge ont justifié leur ralliement à Mr Wolper en invoquant une vision de la gouvernance de l’université différente de la mienne », a rappelé le recteur Corhay. Avant de livrer sa vérité : «Les vraies raisons sont ailleurs. J’ai progressivement perdu confiance en eux pour des raisons qui expliquent pourquoi ils ne sont pas candidats recteurs aujourd’hui. » Et de dénoncer “des absences répétées d’Eric Haubruge dans les instances internes et externes où il importait de défendre les intérêts de l’université”, ainsi que son manque de suivi dans la finalisation de dossiers importants, tel le projet Verdir.
Il reproche également à son actuel vice-recteur des voyages et des dépenses personnelles insuffisamment ou pas justifiés. «133.000€ par an, soit un demi-million d’euros sur son mandant de quatre ans », a asséné Albert Corhay.
En ce qui concerne son autre vice-recteur (et candidat à ce poste dans l’équipe adverse) Rudi Cloots, outre des absences trop régulières, il stigmatise: «ses multiples activités et engagements qui ne lui ont pas permis d’assumer pleinement sa fonction de vice-recteur qu’il n’a pas suffisamment considéré comme une priorité ».
Toujours selon le recteur Corhay, c’est après qu’une remise en question leur a été demandée que les deux membres de son équipe rectorale ont choisi de monter une équipe alternative dès juin 2017.
Il a également défendu sa candidate vice-rectrice, Ann Lawrence Durviaux, accusée d’exercer une activité complémentaire en tant qu’avocate spécialisée dans le droit public incompatible avec l’exercice d’une activité à temps plein à l’Université. «Vous saviez qu’elle le fait en toute légalité, comme de nombreux autres collègues, avec l’autorisation des autorités facultaires et une ratification par le conseil d’administration depuis 2007», a-t-il lancé à son adversaire en affirmant que les membres de son équipe avaient auparavant proposé à la professeure d’être candidate vice-recteure ou même recteure… avant de faire cette proposition à Pierre Wolper «à la dernière minute en janvier 2018 ».
De son côté, Pierre Wolper a dénoncé une charge violente et une dérive «quand on attaque pour attaquer, quand on qualifie de fake news des choses qui sont correctes ». Pour lui, il est inacceptable de critiquer en public le bilan des membres de son ancienne équipe.
Enfin, dans un message écrit, Eric Pirard, le troisième candidat… éliminé au premier tour, s’est dit «peu convaincu par la cohérence des équipes ni par leur capacité à porter un vrai projet d’avenir pour ULiège ». Appelant, du coup, la communauté universitaire à voter selon le choix proposé: «à personne ».
Le règlement stipule que si aucun des deux candidats n’atteint 50% (et une voix) à l’issue du second tour, un nouvel appel à candidats sera lancé pour de nouvelles élections.
Lire aussi: ULiège: Corhay et Wolper au second tour des élections rectorales
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