Ce lundi, le syndicat FGTB-UBT a rencontré l’échevine des Droits des personnes, Julie Fernandez au sujet des conditions de travail des coursiers à vélo qui « roulent » pour Deliveroo et Uber Eats.
“La centrale du transport et de la logistique de la FGTB, se bat depuis des années pour les droits des coursiers à vélo qui sont traités comme des travailleurs indépendants, alors qu’il est évident qu’ils travaillent dans un lien de subordination à l’égard de leur donneur d’ordre ! Ce sont donc des salariés“, rappelle l’organisation qui dénonce régulièrement cette situation auprès du SPF Emploi et du SPF Affaires sociales.
Pour l’UBT, il est temps de mettre fin à leur exploitation et de leur garantir les mêmes droits qu’aux autres travailleurs salariés du transport, à savoir :
· des contrats de travail conformes à la loi,
· des outils et des conditions de travail corrects,
· l’entreprise doit pratiquer la concertation sociale,
· elle doit enregistrer et reconnaître les accidents du travail,
· elle doit informer ses travailleurs et leur donner des instructions en matière de sécurité,
· elle doit mettre à leur disposition des équipements de protection personnels ainsi que des outils et des méthodes de travail sûrs.
L’UBT demande à la ville de Liège de suivre les règles suivantes :
· Que la ville de Liège ne commande plus de repas livrés par des coursiers à vélo ; si c’est inévitable, imposer que le contrat comprenne une clause sociale stipulant que les coursiers à vélo doivent être inscrits comme salariés et être occupés selon les conditions de travail et de salaire de la commission paritaire 140.
· Sensibiliser les commerçants qui recourent aux services des coursiers à vélo afin qu’ils exigent des plateformes collaboratives des garanties d’application des dispositions légales. Ils doivent exiger que la loi sur le contrat de travail salarié s’applique.
· Informer les jeunes, à travers les publications de la Ville et le travail des services communaux, de leurs droits et des dangers qui existent quand on est un « faux indépendant » : accident de travail non-reconnu, impact négatif sur les allocations familiales et en matière fiscale, …
· Suggérer au « CENTRE J » de ne pas orienter les étudiants et les demandeurs d’emploi vers de telles formes de travail précaire, et ne pas recommander ce genre d’emplois aux demandeurs d’emploi en raison précisément des mauvaises conditions de travail. Il faut privilégier les emplois de qualité.
Enfin, l’UBT demande au collège échevinal de la ville de soumettre au conseil communal une déclaration condamnant notamment les pratiques actuelles de ces plateformes. L’échevine s’est engagée à relayer les demandes du syndicat au niveau de la jeunesse en attendant une demande officielle au collège échevinal.
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