Mercredi, la Première ministre, Sophie Wilmès, avait énoncé les mesures prises par le Conseil national de Sécurité dont l’une autorisait les résidents des structures d’hébergement – c’est-à-dire les maisons de repos et de soins ou les centres pour personnes avec un handicap par exemple – à recevoir la visite d’un proche désigné. (Cela, à condition que le résident en question ne présente aucun symptôme de la maladie depuis deux semaines et que le visiteur soit toujours le même.) Les maisons de repos étant chargées de l’organisation de ces visites possibles.
Tout en jugeant la décision humainement compréhensible, le président de fédération des maisons de repos (Femarbel), Marc Verbruggen, a dans la foulée estimé que cette autorisation était « risquée » alors que le secteur fait face à un manque de moyens de protection ainsi qu’à un risque élevé de propagation du virus. De plus, il n’y a pas à l’heure actuelle de possibilité pour les particuliers de se faire tester aisément pour le coronavirus, surtout s’ils ne présentent pas de symptômes marqués.
Malgré le fait que le ministre-président de la Wallonie, Elio Di Rupo, fait partie des membres du conseil national de sécurité qui a validé cette décision, la ministre wallonne de la Santé Christie Morreale a annoncé hier que les maisons de repos et de soins ou les centres pour personnes avec un handicap ne rouvriront pas lundi. Et pas avant que le testing ne soit terminé.
Le bourgmestre de Liège (comme celui de Seraing) a annoncé jeudi avoir pris un arrêté de police pour interdire toutes les visites dans les lieux d’hébergement situés sur le territoire communal qui représentent “un risque très élevé de propagation du virus, tant pour les résidents que pour le personnel, alors que ces structures sont déjà fortement impactées par le corona virus Covid-19“.
Willy Demeyer, animé par une volonté de protéger les personnes âgées et le personnel encadrant, estime que tant que le nombre de tests pour déterminer les personnes atteintes ou porteuses du virus ne sera pas suffisant, le risque encouru pour les personnes âgées, particulièrement fragiles et pour le personnel, qui se dévoue jour et nuit pour préserver les résidents, est trop important.
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