Dès le début du confinement, le Gouvernement wallon a souhaité mettre en place une filière de production de masques (chirurgicaux et de type FFP2/3), ainsi qu’une filière de décontamination afin que le personnel des hôpitaux et des maisons de repos et de soins puisse réutiliser ces masques, évitant les risques de rupture d’approvisionnement. Et il en a confié la coordination à l’Université de Liège, au professeur Éric Haubruge, autour d’un consortium d’entreprises wallonnes spécialisées dans la stérilisation et le recyclage des déchets médicaux ou disposant de technologies utiles dans ce cadre.

“C’est important compte tenu de la multiplication par trois aujourd’hui du prix du masque chirurgical ou de protection respiratoire. Pour chaque patient en unité Covid, le personnel hospitalier utilise 40 à 50 masques par jour. Ce sont des millions de masques supplémentaires qui sont nécessaires pour gérer cette crise sanitaire ! », explique Éric Haubruge. « C’est pourquoi, parallèlement à une production en Wallonie, est rapidement venue sur la table la proposition de travailler au ‘reprocessing’ de ces masques», indique le communiqué.

Un protocole de décontamination a été présenté à l’Agence Fédérale du Médicament et des Produits de Santé (AFMPS) avec le CHU de Liège, en collaboration avec les partenaires, trois entreprises (Sterigenics, AMB Ecosteryl et Lasea) et deux centres de recherches (Materia Nova et CentexBel).

L’enjeu était évidemment que l’intégrité et les performances ‘barrière’ des masques décontaminés demeurent identiques et que la charge microbienne soit réduite à celle observée sur des masques neufs. Ce qui est évidemment le cas.

Les résultats très positifs vont permettre désormais aux établissements de soins de mettre en place en leur sein un protocole d’utilisation de méthodes couramment utilisées: « Les méthodes de traitement au moyen du peroxyde d’hydrogène ou par chaleur sèche sont assez facilement accessibles. Les résultats sont également très positifs pour les méthodes plus novatrices, comme l’irradiation UV et le plasma, qui vont pouvoir s’implémenter aussi prochainement. »

Ces tests concernent un cycle de traitement, sauf pour le peroxyde d’hydrogène pour lequel les tests sur trois cycles de traitement sont également concluants. Il faudra cependant individualiser les masques en vue de leur reconditionnement.


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