La nouvelle équipe qui est aujourd’hui à la tête de Nethys a commandé un rapport à Deloitte Consulting concernant l’ancien management, dont faisaient partie l’ex- bourgmestre d’Ans, Stéphane Moreau. Mais aussi Pol Heyse et Bénédicte Bayer. La mission était d’analyser 9 million de transactions financières, entre 2017 à 2019, concernant Nethys et Voo mais aussi Elicio, Win et les Éditions de l’Avenir, qui appartenaient au même groupe. Gil Simon, l’actuel CEO de Resa, est également mis en cause.
Le rapport a été communiqué et La Meuse, l’Echo et le Vif, y ont relevé l’existence d’un compte bancaire chez ING par lequel ont transité plus de 42 millions d’euros de dépenses non ou très mal justifiées, rien qu’entre 2017 et 2018. Ce compte était ultra-confidentiel et échappait à la surveillance du directeur financier (Pol Heyse) qui rangeait toutefois certains documents y étant relatifs dans un simple classeur. (C’est d’ailleurs ce classeur, retrouvé dans les bureaux de l’ancien management rue Louvrex, qui a mis la puce à l’oreille de la nouvelle équipe dirigeante en 2019.) PwC, le réviseur de Nethys, ne s’en est pas inquiété non plus alors qu’il a été appelé à contrôler les factures internes servant à nourrir le compte. Celui-ci était notamment alimenté grâce à des factures forfaitaires internes payées sans poser de questions, dans une normalité imposée.
Il est également question de prêts de plusieurs millions de l’assureur Integrale (appartenant à Nethys). Grâce notamment à des cartes de crédit, de paiements ont été effectués pour des voyages à Knokke, Paris, Madrid, Houston, au Congo, à Las Vegas (12.000€ pour 10 jours). On relève aussi le règlement de plus de 15.000€ de procès verbaux pour les véhicules de la flotte Nethys. Les exemples sont bigarrés: 9.000 euros au Château des Thermes de Chaudfontaine, 30.000 euros pour des bouteilles de vin ou 1.800 euros payés dans un supermarché Géant de Saint-Tropez.. Il y avait aussi des retraits en cash, des frais pendant des festivals, des dépenses de pharmacie… Tout cela sans justifications valables Bref, la belle vie !
Ce compte a également servi à payer les salaires et dépenses d’une quinzaine de personnes proches de l’ancienne équipe dirigeante, dont certaines avaient une occupation que l’on peut qualifier de fictive. Depuis lors, six d’entre elles ont été licenciées; ce qui a permis à Nethys d’économiser 979.000 euros par an. Parmi ces personnes écartées: Charlène Renier, responsable de l’innovation au sein du groupe Nethys (125.000 euros brut par an) et compagne officielle de Stéphane Moreau qui avait fictivement emménagé avec lui, et Patrice Lempereur, actuel conseiller communal PS à Ans, qui a été rémunéré comme conseiller auprès du CEO de Nethys et à qui l’on attribue 25.451 euros d’achat de timbres en grandes quantités pour des envois liés à ses activités politiques ou celles de S.Moreau.
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