Le week-end a été une nouvelle fois riche en rebondissements autour de l’affaire Nethys. Après l’arrestation de l’homme d’affaire François Fornieri, suivie samedi de l’inculpation et du mandat d’arrêt de Stéphane Moreau, ex-CEO de Nethys, et de Pol Heyse, c’est toute la galaxie Nethys qui se retrouve inquiétée pour abus de biens sociaux et détournement exercé par une personne occupant une fonction publique
Stéphane Moreau, François Fornieri, Pol Heyse et Pierre Meyers sont en effet en prison à Marche-en-Famenne ou Lantin. Tandis que Jacques Tison et Bénédicte Bayer ont été inculpés mais libérés sous conditions strictes.
Dimanche matin, le Procureur Général de Liège, Christian De Valkeneer, précisait par ailleurs que Stéphane Moreau avait également été inculpé pour faux, usage de faux et escroquerie au terme de plus de 40 heures d’interrogatoire et de privation de liberté. Pol Heyse, son bras droit chez Nethys et spécialiste des bilans comptables, a également été incarcéré à Lantin. Les deux hommes comparaîtront en chambre du conseil mercredi prochain.
Egalement inculpée de détournement et d’abus de biens sociaux, Bénédicte Bayer, ex-membre du comité de direction de Nethys en charge notamment de la gestion des ressources humaines, a été libérée sous conditions. Parmi ces dernières figurent les obligations de demeurer à la disposition de la justice liégeoise, de ne pas tenter d’entrer en contact avec les autres protagonistes de ce dossier et de séjourner sur le territoire belge.
Pour rappel, depuis mercredi matin, le volet pénal de l’affaire Nethys a connu un sérieux coup d’accélérateur lorsque les policiers ont interpellé François Fornieri, Pierre Meyers et Jacques Tison, anciens membres du comité de rémunération de l’intercommunale, afin de les auditionner. Ils avaient tous les trois été présentés au juge d’instruction Frédéric Frenay qui avait décidé de les inculper pour détournement et abus de biens sociaux. François Fornieri, CEO de Mithra, et Pierre Meyers avaient tous les deux été placés sous mandat d’arrêt. Jacques Tison avait été libéré sous conditions. En prison s’ajoutent ce dimanche donc les noms de Stéphane Moreau et de Pol Heyse. Rappelons qu’à ce stade de la procédure tous les inculpés demeurent présumés innocents.
Dans le collimateur des enquêteurs et du juge d’instruction Frédéric Frenay, il y a ces 15 millions d’euros d’indemnités de rétention à Stéphane Moreau, Pol Heyse et Bénédicte Bayer. Ces indemnités, dites de rétention, visaient à contourner les effets du décret gouvernance censé plafonner les rémunérations des dirigeants d’entreprises publiques.
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