Greensill, société financière spécialisée dans les prêts de court terme aux entreprises, à déposé le bilan. Et comme c’était un peu la “banque intrerne” du groupe sidérurgique Liberty Steel, les syndicats craignent que Liberty Liège-Dudelange soit au bord de la banqueroute. “Le site liégeois se retrouve de facto en situation de trésorerie difficile. Cette absence de trésorerie va certainement l’empêcher de faire face à ses obligations financières vis-à-vis de ses fournisseurs, de ses clients et, à terme, vis-à-vis des travailleurs”, avance la CSC

Vu la situation, la direction liégeoise de Liberty a organisé, ce mercredi en fin de journée, une réunion avec les représentants des travailleurs liégeois et luxembourgeoise. Lors de celle-ci, elle a annoncé que le cash-flow risque de se dégrader rapidement. La faillite de Greensill met en doute la solvabilité de Liberty et, de ce fait, ArcelorMittal a immédiatement bloqué l’approvisionnent des sites liégeois. “ArcelorMittal souhaite avoir des garanties bancaires assez rapidement pour reprendre ses livraisons. Le signal donné par Mittal pourrait se traduire par un manque de confiance dans le modèle développé par le groupe Liberty“, prédit le syndicat.

Face à cette situation, la CSC METEA demande un engagement clair de Liberty sur la pérennité des sites ainsi que des emplois. En octobre 2019, Liberty Steel projetait d’investir six millions sur son site de Tilleur (ex-ArcelorMittal). Cet investissement risque fort d’être reconsidéré.

Les sites liégeois représentent 720 emplois directs et indirects. Les sites de galvanisation de Flémalle produisent 620.000 tonnes de galva 5 et 330.000 tonnes de galva 4 en grande partie pour le marché automobile.


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