Mi-mars, après les émeutes qui avaient secoué la place Saint-Lambert et ses abords, le bourgmestre et le chef de corps de la police avaient annoncé que les agents d’intervention de la Zone de Police devraient être équipés dans les prochaines semaines de bodycams permettant, tant pour le citoyen que pour le policier, de filmer et d’écouter les interventions. Il s’agit de petites caméras fixées sur leur uniforme (le plus souvent sur le gilet pare-balles) ou dans les voitures d’intervention, dont la fonction est a priori de simplifier et d’accélérer les procédures en cas d’incident puisque l’enregistrement peut être revu par la suite et constituer une preuve.

C’est désormais chose faite. A partir d’aujourd’hui -et pour une période test d’un an- les policiers sur le terrain en seront équipés. 56 caméras portatives ont été acquises (pour un montant 64.592,50 euros TTC) avec l’objectif d’obtenir un effet dissuasif pour de réduire le risque de confrontation violente ainsi que le nombre de plaintes non-fondées dans le contexte d’interventions des forces de l’ordre. L’usage de la bodycam est régi par l’article 25 de la loi sur la Fonction de Police. C’est le policier, ou l’un de ses supérieurs hiérarchiques, qui a la possibilité de l’activer lorsque cela s”avère nécessaire (usage probable de la contrainte), en appuyant sur un bouton. Il est à noter que les caméras ne peuvent être utilisées que par les policiers clairement identifiables dans leur fonction (uniforme ou brassard) et qu’ils doivent préalablement avertir verbalement du fait que la caméra est enclenchée.

Enfin, les images seront conservées pendant 30 jours minimum à dater de leur enregistrement et de 1 an maximum en accessibilité sur demande écrite et motivée de l’autorité judiciaire. Elles ne pourront être utilisées qu’à des fins strictement judiciaires ou dans des missions de police administrative (aide à la rédaction de PV). Et,dans la mesure où le contrechamp ou un autre angle de vue peut être nécessaire pour analyser une scène filmée, les citoyens ont le droit d’utiliser aux mêmes fins leur smartphone (par exemple) pour filmer les interventions des policiers. Toutefois, la police de Liège ne nous a pas encore communiqué ce qu’elle considère comme étant les bonnes pratiques en la matière.


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