Au début de ce mois, dans le cadre de la reconversion des sites industriels désaffectés d’ArcelorMittal à Liège, le ministre de l’Économie et de l’Aménagement du territoire, Willy Borsus, et la Ministre de l’Environnement, Céline Tellier, ont signé conjointement les permis uniques (urbanisme et environnement) pour la déconstruction des installations hors-sol de deux sites sidérurgiques abandonnés en région liégeoise : « Chertal », situé sur les communes de Oupeye et de Herstal et sur une partie du site du Haut Fourneau dit « B » à Seraing. Il est à noter que des éléments du patrimoine comme le HFB ne seront pas démolis.

Les opérations de déconstruction concernent ici 164 hectares répartis sur les sites de Chertal (131 hectares sur un total de 180) et du HFB (33 hectares). Les matériaux et déchets générés par ces chantiers seront orientés, dans le strict respect des normes environnementales, vers les filières adéquates afin de maximiser leur recyclage. Leur convoyage privilégiera les voies d’eau et le rail pour d’évidentes raisons d’empreinte environnementale.

L’octroi de ces permis est conditionné à la constitution de sûretés par l’actuel propriétaire, ArcelorMittal, afin d’assurer le bon déroulement des opérations. Le montant fixé pour la sûreté sur le démantèlement du “hors-sol” est de l’ordre de 21 millions €.

Des organes de concertation ainsi que d’un système de reporting aux autorités compétentes ont été mis en place. Pour interagir avec les Communes voisines du site (Herstal, Oupeye et Visé) et avec les riverains, les ministres mettent sur pied un Comité d’Accompagnement avec la participation de l’ISSeP (Institut scientifique wallon de surveillance, de sûreté et de recherche & développement en environnement).

Il est à noter que ce permis a été accordé alors que trois recours avaient été déposés contre à la fois par le groupe ArcelorMittal, l’administration communale d’Oupeye et les habitants des alentours. Ces derniers, concernant Chertal, n’ont pas démobilisé et envisagent de poursuivre leur action au conseil d’Etat, craignant des pollutions pendant le démantèlement (amiante, fibres céramiques et découpage des morceaux d’acier de l’usine susceptibles de dégager des fumées toxiques).


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