Le concept de “Urban Winery”, qui est déjà implanté à Bruxelles, est né dans l’ouest des États-Unis au début des années 2000. Il consiste à implanter des étapes de vinification à l’écart des terres viticoles, en ville ou dans des zones industrielles. Le propriétaire achète et fait venir du raisin d’un peu partout, qu’il transforme sur place en vin, avant de vendre le précieux liquide à une clientèle urbaine, après un éventuel vieillissement.
Des dégustations ou des événements complètent généralement l’offre sur place. Ce qui est le cas de la Luyck Urban Winery, qui a ouvert l’année passée au numéro 25 de la rue Saint Hubert. Elle est le fait d’une famille limbourgeoise -un père, sa fille et son fils nommés Dubois- tombée amoureuse d’une nouvelle bâtisse qui cachait deux magnifiques caves voûtées et classées, datant du 16e siècle. En sommeil depuis quelques dizaines d’années, elles furent jadis creusées entre la place Saint-Lambert et le Mont Saint-Martin, sous la collégiale du même nom. Le lieu parfait pour y laisser reposer des tonneaux de vin en chêne ou en acacia, dans une température (15-16°) et une humidité constantes (70-80%). Bref, un heureux hasard et un coup de cœur!
Dans cet endroit très classe et bien rénové, où l’ambiance olfactive colle étrangement à celle de n’importe quel chai d’une région viticole, quatre vins sont élaborés et vendus, en collaboration avec Gianluca Di Taranto, meilleur sommelier de Belgique 2020-2021. D’autres sont à venir. “On mélange des cépages belges, hongrois, italiens,… ce qui confère plus de complexité et d’originalité au vin“, postule Joris Dubois. La gamme: un pétillant de Loire, un rosé italo-hongrois, un riesling blanc de la Moselle allemande… et un rouge 60% gamay venant de la Loire mélangé à 40% de régent belge cultivé à Flémalle. Mais au bout du compte, ils sont tous liégeois !
La particularité du trio de viniculteurs, dans lequel le paternel joue davantage le rôle de l’investisseur, est qu’il exploite aussi son propre vignoble près de Stoumont, en province de Liège. Plantés en 2019, les 5000 pieds ne donnent pas encore assez de raisin. Du coup, comme ils sont donc également viticulteurs, ces Liégeois d’adoption font également venir des raisons de différents endroits d’Europe, grâce à des camions réfrigérés. Le pressage et la fermentation sont effectués à Tongres (pour disposer d’assez d’espace) avant un transvasement par “cubis” de 100 litres dans les cuves et barriques du Mont Saint-Martin.
Vendus entre 13€90 et 20 € la bouteille, les vins produits peuvent également être goûtés lors de dégustations organisées les jeudis et samedis avec des fromages et charcuteries ou lors d’événements sur mesure entre collègues, amis, oenologues en herbe,… L’occasion de rencontrer deux véritables passionnés dans un cadre attrayant et surprenant.
Pour en savoir plus: www.luyck-urban-winery.be
Suivant : Météo: temps sec et ciel généralement dégagé
Précédent : Votez en ligne pour votre projet patrimonial et matrimonial préféré
► Une erreur ou une proposition d'article, contactez-nous.