Fin octobre, nous relevions que le nombre de patients Covid avait doublé en l’espace d’un mois dans certains hôpitaux liégeois. Selon les derniers chiffres que nous ont fourni ces mêmes entités, situées à Liège, les hospitalisations de patients atteints par le coronavirus ont de nouveau quasiment doublé en un peu moins d’un mois. Au total, il y en a actuellement 182 (contre 98 en date du 22 octobre). Parmi ces personnes, une quarantaine se trouvent aux soins intensifs. Le mois passé elles étaient 25.
Au CHR, où l’on dénombre 65 patients atteints du Covid accueillis à l’heure actuelle à l’hôpital, dont 9 en soins intensifs, on a clairement dépassé le pic de la troisième vague du mois d’avril (qui était toutefois nettement moins importante que les deux premières comptant respectivement plus de 100 et 150 cas). « En fin de week-end, nous avions comptabilisé 2 lits de soins intensifs théoriquement disponibles pour des patients Covid en province de Liège, ce qui démontre bien que nous sommes à la corde », prévient le Dr Jean Louis Pepin, directeur médical du CHR. Qui confirme que «par rapport à la troisième vague, nous sommes désormais plus haut ici à Liège ».
Si, actuellement, le programme du bloc opératoire n’a pas été fortement modifié, cela pourrait changer avec le passage envisagé de tous les hôpitaux en phase 1B. « Nous devrions alors réserver davantage de lits pour les patients Covid, ce qui poserait de facto un souci pour les patients à opérer et qui doivent repasser par les soins intensifs », poursuit le Dr Pepin.
Au CHC MontLégia (57 cas), la situation est jugée tendue du fait de la combinaison de trois facteurs: le rebond de l’épidémie, évidemment, mais aussi une activité traditionnellement importante à l’approche de l’hiver et le manque de personnel infirmier épuisé ou écarté à cause du virus.
“Ce que nos chiffres confirment, c’est qu’une personne non-vaccinée a beaucoup plus de risque de se retrouver aux soins intensifs qu’en salle banalisée. Après, il en relève de la responsabilité de chacun pour maintenir notre système de soins de santé en état de marche : notre personnel est épuisé et sur le long terme, je crains que nos ressources humaines ne s’amenuisent car personne n’est formé pour tenir aussi longtemps à ce rythme-là “, ajoute Sylvianne Portugaels, directeur général du CHR de la Citadelle.
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