Le 17 novembre 2020, après 22h et donc en ne respectant pas le couvre-feu instauré à cette période-là, environ 150 personnes avaient formé un cortège depuis la place des Déportés (à l’entrée du quartier Saint-Léonard) en direction de la place du Marché. Il s’agissait d’une manifestation contre le couvre-feu et pour des mesures sanitaires solidaires. La majorité était masquée et portait des torches.
Si personne n’avait été arrêté sur le moment, la police avait indiqué avoir identifié des manifestants grâce aux caméras de surveillance de la Vile et aux publications sur les réseaux sociaux. Certains d’ente eux, qui avaient refusé de payer une transaction pénale de 250 euros, ont comparu ce lundi devant le tribunal de police de la rue Saint-Gilles.
Le procès est basés sur l’article 15 de l’Arrêté ministériel du 28 octobre 2020, que nombre des personnes concernées considéraient comme anticonstitutionnel dans la mesure où il empêchait la liberté de manifester.
“Les juges choisissent généralement une suspension du prononcé pour tous ces dossiers. C’est-à- dire qu’elles ou ils jugent qu’il y a bel et bien eu un délit mais sans accompagner ce jugement d’une peine. Or, le plus logique devrait être l’acquittement. Nous pensons que quel que soit le résultat final de ces procès, une justice cohérente devrait reconnaître le risque de dangereux précédent de ces accusations, qui portent directement atteinte à l’exercice démocratique élémentaire de faire voir et entendre des critiques et désaccords dans l’espace public. Manifester est (et doit rester) un droit fondamental, qui ne se demande pas ni ne se quémande, mais s’exerce, sans craindre d’être criminalisé-e pour ce simple fait“, communique un collectif représentant les personnes accusées.
Le jugement sera prononcé le 25 avril.
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