Cette perspective circulait chez les libéraux liégeois depuis quelques mois déjà. Mais l’intéressée n’avait pas encore choisi d’en faire état publiquement. La première échevine de Liège, Christine Defraigne, ne se représentera pas en vue d’être réélue aux prochaines élections communales du 13 octobre 2024. Même si elle figurait en soutien à la liste, elle ne compte pas briguer un nouveau mandat et il est plus que probable qu’elle arrête complètement la politique pour redevenir avocate à temps plein. N’attendant pas une annonce officielle, le journal La Meuse s’est fait le relais ce matin de ce qui se disait déjà officieusement.

Interrogée par le quotidien, celle qui était tête de liste MR aux dernières élections communales a indiqué qu’elle ne souhaitait pas s’exprimer sur le sujet pour l’instant. Ce qui équivaut à une confirmation. A 60 ans, il semble que l’élue ait fait le tour de la question: conseillère communale (élue une première fois en 1989), députée wallonne, sénatrice, elle était devenue présidente de cette assemblée en 2014. Elle s’était ensuite battue pour décrocher le maïorat à Liège avant de devenir première &chevine en charge des Finances et du Budget, de l’Urbanisme et du Patrimoine, de la Politique immobilière, de l’Egalite Femmes-Hommes et du Bien-être animal il y a quatre ans. Et de composer avec le parti socialiste sur certains sujets délicats comme la taxe urbaine non-ménages, les subsides du festival Les Ardentes ou la manière de gérer les finances et surtout les dettes de la ville.

Actuel partenaire de majorité avec le PS, le parti libéral escompte déjà qu’il va probablement perdre un peu de poids à l’issue du prochain scrutin communal. En effet, Christine Defraigne avait réalisé un excellent score personnel en 2018, avec ses 6.277 voix de préférence. Il s’agissait du deuxième score de la ville, juste derrière le bourgmestre Willy Demeyer (11.293). Le MR pour Liège va donc devoir trouver une autre locomotive pour mener la bataille dans un an. L’on pense à l’échevin de la Transition écologique, de la Mobilité, de la Propreté et du Numérique, Gilles Foret qui progresse sans heurts dans son parcours politique. Ou à l’actuelle députée wallonne et cheffe de groupe MR, Diana Nikolic qui pourrait être davantage en phase avec le président actuel de son parti, Georges-Louis Bouchez. C’est en effet à la suite de divergences de vues avec ce dernier que la liste libérale s’était distinguée de la ligne officielle, en 2018, en se baptisant “MR pour Liège”.


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