Le bâtiment rénové de Cité administrative, nouvellement inaugurée et qui ouvrira au public ce lundi, présente des performances énergétiques très élevées via la révision complète de son enveloppe extérieure et la mise en œuvre de techniques optimisées. “Il constitue une réponse supplémentaire de la Ville au défi climatique, une des principales orientations reprise dans la Déclaration de politique communale. Liège se donne l’ambition d’être une ville qui réussit sa transition écologique et climatique“, notent les autorités. La Cité ardente s’est donc engagée à développer un projet qui réponde aux objectifs de la norme européenne «Nearly zero energy». Depuis 2018, cette norme est d’application pour les bâtiments publics et prévoit que la quantité quasi nulle ou très basse énergie requise doit être couverte dans une très large mesure par de l’énergie produite à partir de sources renouvelables sur place ou à proximité.

La Cité administrative n’est plus raccordée au gaz de ville et fonctionnera de manière totalement indépendante pour ses besoins en chauffage et en refroidissement. Elle continuera bien évidemment à consommer de l’électricité (les ordinateurs étant la principale source de consommation), mais celle-ci sera produite en grande partie par la mise en place de 1.600 m2 de panneaux photovoltaïques sur site qui sont installés sur les deux pignons sans fenêtre, la toiture de la tour et les toitures des péristyles -les galeries constituées de colonnes entourant le bâtiment. Des installations photovoltaïques seront aussi situées hors site: à l’école Lairesse/Waleffe dans le quartier du Longdoz, à l’Ictia situé au Quai du Condroz, au Service des Travaux de la rue de Namur ainsi qu’à la Patinoire de la Médiacité.

L’on comptera aussi sur la géothermie c’est à dire la chaleur de la terre, qui rassemble l’ensemble des techniques permettant de récupérer la chaleur contenue dans le sous-sol ou dans les nappes d’eau souterraines. Dans le cas de la Cité administrative, 5 puits de 15 mètres de profondeur chacun ont été creusés dans le lit de la Meuse afin d’assurer les besoins en production de chaleur et de froid. L’eau de la nappe a une température moyenne comprise entre 12 et 15°C. En hiver, la pompe à chaleur géothermique va compiler, augmenter et transférer cette «chaleur» prélevée dans la nappe vers les espaces de la Cité administrative à chauffer. En été, la fraicheur de la nappe servira à refroidir l’air ambiant du bâtiment via des plafonds rayonnants.

L’isolation performante est aussi une des clés de cette rénovation. Les deux pignons aveugles de la tour sont isolés thermiquement et les façades de la tour et de la nouvelle annexe sont pourvues de 5 000 m2 de nouveaux châssis double vitrage; le choix des vitrages étant différent en fonction de l’orientation.

Enfin, la fonction traversante des espaces de travail apportant beaucoup de lumière naturelle, la consommation d’électricité liée à l’éclairage est d’emblée réduite. Chaque étage sera néanmoins équipé d’un éclairage intelligent et uniforme qui s’adaptera automatiquement à la luminosité extérieure pour garantir un environnement de travail optimal. Cet éclairage sera également relié à des détecteurs de présence afin d’éviter toute consommation inutile. La façade côté Meuse est en complément munie de pare-soleils pour éviter la réverbération du soleil et maintenir une température agréable au sein des bureaux. De même, chaque fenêtre, tant côté Meuse que du côté des Coteaux de la Citadelle, sera équipée d’un store réglable, individuel et non motorisé pour garantir le confort du travail sur écran.

La gestion de l’ensemble des équipements techniques (ventilation, refroidissement, chauffage, domotique éclairage) sera automatisée au départ d’un système informatique plus connu sous le nom de Gestion Technique Centralisée (GTC) ce qui permettra d’optimiser les paramètres et ainsi éviter les pertes et consommations inutiles.

Les gros travaux ont été rendus possibles grâce au soutien de l’Union Européenne et de la Wallonie. Le projet avait en effet été retenu dans le cadre de la programmation FEDER 2014-2020, ce qui a permis à la Ville de Liège d’obtenir un subside de 21.607.235,60 € (grosso modo moitié Wallonie et moitié Europe). Le coût total des travaux s’élevant à 31.000.000€ TVAC.


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