Afin d’analyser le plus objectivement sa mobilité, la Ville s’est équipée et s’équipe encore d’outils de comptage. Dix dispositifs de comptage de la mobilité active ont ainsi été placés sur son territoire, ainsi que 75 appareils TELRAAM (de petits appareils de comptage participatifs) installés chez des particuliers. Plusieurs campagnes de comptage manuelles ont par ailleurs eu lieu. Dans son monitoring du Plan Communal de Mobilité, publié il y a quelques jours sur le site web www.liege.be, elle donne des chiffres.
Ainsi, 4700 piétons empruntent en moyenne chaque jour la passerelle Saucy qui traverse la Meuse de la Grand Poste à Outremeuse. De janvier à novembre 2022, on a compté 2.425.769 piétons à Liège.
Pour ce qui est des vélos, plus de 1000 cyclistes par heure ont été dénombrés aux heures de pointe du matin, lors de chaque campagne de comptage. En 2022, il a été décidé d’implanter 200 arceaux supplémentaires dans l’espace public afin d’aider à leur stationnement.
Dans la méthodologie, de mêmes cyclistes et piétons n’ont-ils pas été comptabilisés plusieurs fois ? Un élément fait en tout cas douter de la fiabilité des chiffre communiqués par la Ville: c’est celui du tableau des vols de vélos. Ainsi, le dépliant communal montre une baisse continue de ces faits délictueux entre 2019 et 2021.
Or, une enquête du Gracq concernent les années 2019, 2020 et jusqu’à mai 2021 avait présenté une forte hausse. Et cette augmentation du nombre de vols vélos avait été confirmée par la police elle-même.
Sur tout le territoire de la Ville de Liège, les forces de l’ordre avaient ainsi enregistré, entre le 1er janvier et le 10 novembre:
– en 2019: 460 vols en extérieur ou dans les domiciles.
– en 2020: 409 vols en extérieur ou dans les domiciles (mais c’était une année particulière avec les confinements)
– en 2021: 546 vols en extérieur ou dans les domicile
Des chiffres qui ne correspondent pas, donc.
Autres données qui laissent sceptiques, celles du temps annuel perdu pendant les heures de pointe par les utilisateurs des véhicules privés motorisés.
Selon la Ville, hormis en 2019, il est globalement en baisse depuis 2017. En enlevant 2020, l’année du lockdown Covid, 2021 est censée être l’année où les automobilistes ont perdu le moins de temps à Liège pendant les heures de pointe. Or c’était l’année des inondations et des pires galères, relayées par tous les médias, lorsque le tunnel de Cointe était fermé et que la Cité ardente bouchonnait comme jamais…
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