Afin de tenter de cerner les véritables explications du retard de deux ans et demi accumulé sur le chantier du tram liégeois, la RTBF a interrogé des ingénieurs et ouvriers sur le chanter. Cette petite enquête, qui s’est étalée sur 4 mois, était la seule façon d’aller pêcher des informations face au silence et au refus d’interview des responsables dudit chantier.

Le Covid et les difficultés au niveau des matériaux, on le sait, ont éte pris en compte. Il y aussi d’autres problèmes déjà identifiés auparavant tels que l’absence de cartographie correcte de tout ce qui se trouve ou passe dans le sous-sol de la ville de Liège (ce qui occasionne de mauvaises surprises lorsque l’on y creuse des trous), la méconnaissance du fonctionnement local par les équipes techniques venant de France et une mauvaise communication entre les différentes entités du groupe Colas. Mais c’est aussi l’absence de plans terminés au démarrage du chantier qui ressort des témoignages récoltés par nos confrères.

Ainsi, il s’est avéré difficile d’obtenir les plans d’exécution, les bons plans finaux. “On a commencé avec les plans de l’avant-projet, vu qu’on n’avait pas les finaux. Notre bureau d’études était en retard, mais il faut aussi savoir que la Région et le TEC doivent valider ces plans finaux et eux, ils prennent leur temps et sont pointilleux”, rapporte un témoin anonyme parmi d’autres.

Et il est vrai qu’en juin 2020, la publication des plans détaillés du tram sur un site web “pirate” avait ainsi fait réagir le TEC: “Il ne s’agit pas des dernière versions actualisées. Certaines modifications interviennent en effet au fur et à mesure, lorsque le terrain est étudié. Le TEC ne publie des documents que lorsqu’ils sont définitifs“, indiquait la porte-parole.
Un an après, ils n’étaient pas encore disponibles publiquement, ce qu’avait déploré le conseiller communal François Schreuer, qui souhaitait les analyser en profondeur.

On comprend pourquoi.


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