“En plus d’être une attraction touristique pratique pour découvrir les quartiers emblématiques de la ville, elle peut également servir de moyen de transport idéal pour les Liégeois.” C’était déjà le postulat, lorsqu’elle a été lancée en 2016. Lors de la saison 2022, la navette fluviale a vu embarquer 35.000 passagers entre le pont de Fragnée et le cœur historique, en aval du pont Maghin. Et avec 5 points d’arrêt au lieu de 6 la saison passée (Coronmeuse étant en travaux) et un seul bateau en circulation au lieu de deux, la saison 2023 a été bonne, aux dires du prestataire. Mais les chiffres ne nous ont cependant pas été communiqués.
Toujours est-il que la Ville a décidé de ne pas renouveler sa collaboration, qui pouvait pourtant l’être tous les trois ans jusqu’en 2030. Doit-on y voir un acte anticipant la création de “bateaux-bus” naviguant sur la Meuse à l’étude pour le moment ? A plusieurs sources, la Ville met en réalité en avant le fait que le prestataire actuel, la sprl Nautic Loisirs, n’aurait pas respecté ses engagements en ne faisant circuler qu’un seul de ses deux bateaux cet été. Le manque d’accès PMR est aussi mentionné.
La limitation à un seul bateau avait pourtant été officiellement annoncée comme telle à l’entame de la saison 2023.”En réalité, le bateau Vauban ne se montrait plus assez fiable et était trop polluant. Mais ce que l’on a fait l’an passé était une bonne solution. Il faut quand même dire qu’on a rendu des services incroyables avec des bouts de ficelle“, note Bernard Schorkops, le gérant. Et de souligner que” le faible budget qui lui est alloué est équivalent à celui… de l’étude en cours pour les “bateaux-bus (150.000€, ndlr).”
“Pour les accès PMR, il faudrait avant tout aménager les quais“, relève-t-il.
S’il regrette d’avoir été laconiquement prévenu par recommandée après 8 ans de collaboration, sans aucune conciliation, le batelier souligne que c’est évidemment le libre choix des autorités communales. Ces dernières ont mis en route un nouvel appel d’offres. Des croisiéristes dinantais auraient déjà été contactés. “Mais pour faire 10h par jour, 6 jours sur 7 dans les conditions prévues, je leur souhaite bonne chance“, conclut Bernard Schorkops. Qui ne sait même pas à l’heure actuelle s’il serait encore candidat.
Nul ne sait donc encore si la navette fluviale reviendra au mois d’avril, comme chaque année. L’échevin du Tourisme, Jean-Pierre Hupkens (PS), que nous avons contacté, n’a pas donné suite. La Province non plus, qui copilote l’initiative.
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