La direction de la FN d’Herstal a annoncé dimanche soir vouloir convoquer un conseil d’entreprise extraordinaire afin d’aborder les conséquences du conflit social qui paralyse actuellement l’entreprise. Le personnel ouvrier affilié à la FGTB bloque en effet l’accès à la fabrique depuis vendredi matin et ce, pour une durée indéterminée. « On ne peut accepter qu’une usine en pleine croissance fasse l’objet d’un tel blocage et que tous ses travailleurs soient à nouveau pénalisés », a souligné la direction dans un communiqué.
La CSC opposée à ce mouvement
Il s’agit de la deuxième grève ce mois-ci : la première, longue de neuf jours, avait pris fin le 11 octobre. La CSC s’est désolidarisée de cette dernière action de son homologue socialiste, déplorant des “revendications ambiguës”, a-t-elle indiqué, elle aussi, dans un communiqué : “Depuis le 28 septembre, les travailleurs ont connu 10 jours de grève et quelques jours de travail dans un climat de tension et d’insécurité. Les revendications de la grève qui a repris ce vendredi 20 octobre ne sont pas claires. Au départ, il s’agissait d’une question d’augmentation salariale. La question de la privatisation et des licences d’armes est ensuite apparue.” Dénonçant une situation floue, ACV-CSC METEA et la CNE appellent ainsi “toutes les parties à considérer les conséquences de leurs décisions sur l’emploi et le revenu des travailleurs de la FN Herstal mais aussi des sous-traitants de la région liégeoise.”
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