A quelques semaines des élections, le gouvernement wallon a validé la semaine dernière un nouveau permis d’environnement pour Liège Airport, une décision rapide qui confirme 55.000 mouvements aériens annuels et intervient après des tensions entre les partis MR, PS et Ecolo, conclues par un compromis qui semble ménager à la fois l’économie locale et les impératifs environnementaux.
Mais ne serait-ce pas là une manœuvre pour sécuriser à la fois des emplois et des votes, en dépit des critiques des associations environnementales qui dénoncent un manque de considération pour les émissions de CO2 et les nuisances sonores. Le gouvernement a, en réponse, promis d’installer davantage de sonomètres et d’accroître les amendes pour les infractions liées au bruit.
Les Verts, qui avaient initialement plaidé pour une diminution du nombre de mouvements, ont accepté de maintenir le seuil actuel, écartant ainsi le risque de fermeture de l’aéroport et préservant environ 10.000 emplois. Une concession électoraliste ?
En parallèle, le gouvernement wallon ambitionne de promouvoir la multimodalité avec la création d’un terminal de ferroutage qui liera l’aéroport au rail, à la route et potentiellement au réseau fluvial. Ce projet vise à moderniser le transport de marchandises et à améliorer l’intégration de l’aéroport dans le réseau de transport global.
L’octroi de ce permis, donc, pose la question de l’équilibre entre développement économique et protection de l’environnement alors que la région est en quête de renouveau industriel. Les prochaines élections révéleront peut-être l’impact de cette décision sur les orientations futures de la politique wallonne en matière de développement durable et de gestion aéroportuaire.
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