Les rails étant posés sur l’ensemble de la ligne, le chantier du tram est en train de se finaliser. Depuis quelques jours, c’est ce qu’on appelle la couche d’usure qui est en train d’être posée sur plusieurs voiries. Il s’agit de la couche supérieure, qui subit directement les agressions du trafic et du climat. “Et ce sont des travaux que l’on fait de nuit, quand il y a moins de trafic puisque les voiries concernées ne sont plus accessibles pendant l’opération“, note Daniel Wathelet, responsable communication du tram.
Ainsi, la nuit du jeudi 6 juin 2024 de 20h à 5h, c’est avenue Rogier que ça s’est passé. Et du lundi 10 juin au mardi 11 juin c’était rue Ernest Solvay, à hauteur de la sortie de la E25, avec le même horaire.
Si l’information avait été communiquée par les responsables du tram, cela n’a pas été le cas pour ceux qui ont été effectués entre ce mardi et ce mercredi au carrefour du boulevard de la Sauvenière et de la place Xavier Neujean. Pourtant, c’est normalement une obligation puisque l’autorisation délivrée par le bourgmestre impose que le prestataire (la SASPJ “SM COLAS TRAM DE LIÈGE”) en informe préalablement les riverains par la distribution d’un « toutes-boîtes » détaillé.
“Le problème, c’est que Colas introduit ses demandes quelquefois très tard. Et que les blocages de voiries, même de nuit, demandent parfois un certain délai pour des arbitrages avec la police. Ce qui fait que l’on n’a pas matériellement le temps de lancer une communication préalable“, explique Daniel Wathelet. Et, de fait, l’autorisation du bourgmestre pour les travaux de la nuit de mardi à mercredi n’a été officiellement validée que… le lendemain des travaux (soit le 12).
Ce fut rebelote cette nuit de mercredi à jeudi, entre 23h et 6h, où la pose d’une couche d’usure était prévue au carrefour Avroy et Pont d’Avroy. Or, l’autorisation n’a été validée qu’hier en cours de journée. Mais, du côté des responsables du tram, on annonçait plutôt des travaux boulevard d’Avroy et rue Hazinelle, tout comme la nuit à venir, du jeudi 13 juin au vendredi 14 juin de 23h à 6h.
“De toute façon, ce sont des machines qui ne font pas ou peu de bruit“, assure le responsable communication du tram.
Ce n’est pourtant pas le son de cloche de voisins parfois assez éloignés du chantier. “Je ne sais pas de quoi il s’agit, mais en plus des moteurs des engins, j’ai entendu comme des bruits de marteaux-piqueurs“, rage un habitant du Mont Saint-Martin. “De toute façon, rien que le ‘bib bip’ aigu permanent des machines, ça empêche déjà de dormir.” Ce que confirme une riveraine du Val-Benoît: “les klaxons des signalement qui se succédaient me réveillaient à chaque fois“.
Bref, c’est chacun à son tour.
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