L’avenir est plus qu’incertain pour la “salle de shoot” implantée depuis 2018 au centre-ville. Mi-juillet, Le conseil d’administration de la fondation Tadam envoyait leurs préavis aux douze employés de la salle de consommation de drogues à moindres risques liégeoise. Affichant un déficit de 480.000€ en 2023, elle est très critiquée par le MR, qui souhaite se fermeture. Or le parti de droite est maintenant le leader de la coalition formée avec Les Engagés pour gouverner la Wallonie. Du coup, une grosse interrogation se pose sur la prolongation du subside d’un million versé chaque année par la Région wallonne pour la (sur)vie du projet. D’autant que son bilan, si l’on se base sur l’évaluation effectuée l’année passée par l’université de Liège, n’est pas terrible.
Aujourd’hui un certain nombre de mandataires pointent une mauvaise gestion passée de l’outil. Un nouveau directeur (suite au départ à la retraite du précédent) était arrivé en avril 2024, qui a directement jeté l’éponge, pointant les manquements administratifs et financiers. .Cet été, son successeur est entré en fonction. Il s’agit d’Alain Lecoq, ex-manager des Nuisances publiques du Plan de Prévention de la Ville de Liège.
Afin d’assurer son fonctionnement au moins jusqu’à la fin de l’année, la fondation Tadam a contracté une ouverture de crédit à hauteur de 300.000 euros maximum. “Je peux vous donner la certitude que la ville de Liège n’aura pas à débourser de l’argent au-delà de ce que nous avons consacré au fonctionnement de la salle“, a assuré hier le bourgmestre (PS) au conseil communal de ce lundi. “La subvention 2023 a été touchée, l’avance sur la subvention 2024 a été perçue. L’ouverture de crédit auprès de Belfius banque suffira à garantir le fonctionnement jusqu’au 31 décembre et sera même trop importante par rapport aux besoins. Il sera remboursé par le solde de la subvention 2024 qui sera payée début 2025 sur production des pièces justificatives.”
La cheffe de groupe Vert Ardent, Caroline Saal, parle de gâchis. “La salle de consommation, ça aurait pu être le carrosse de la politique drogue, mais en fait, on est en train d’en faire une citrouille. Les salles de consommation à moindre risque, ce sont des vraies innovations en santé, ce sont des vraies innovations en accompagnement social. Elles ont été évaluées positivement dans les pays qui les ont mises en place, au Luxembourg, en France, au Canada“, a-t-elle regretté hier. Son parti est favorable au projet et même à son extension.
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