Il y a quelques jours, nous relayions la position d’acteurs du secteur qui accusaient le studio d’enregistrement de musique (subsidié) de la Province de concurrence déloyale. La structure publique Sphères Sonores étant accusée de pratiquer des prix dérisoires par rapport à la mise à disposition d’un matériel haut de gamme.
Luc Gillard, le député président (PS), que nous avions sollicité à ce propos, répond aux arguments avancés par le collectif d’ingénieurs du son professionnels travaillant sur le territoire de la province de Liège. Par rapport à l’investissement important pour le studio, il rappelle d’abord que, à l’inverse de ce qui se fait dans le secteur privé, son institution ne peut que très rarement et très difficilement se fournir en biens d’équipements sur les marchés de l’occasion.
Pour ce qui est du fonctionnement, Luc Gillard indique que “suite à une rencontre avec le collectif, nous avons fait trois choses susceptibles de répondre à certaines de leurs doléances. Tout d’abord, le nombre de jours disponibles hors projets et accessibles à l’extérieur seront limités à maximum 50 jours par an. Et à des horaires restreints entre 9h et 17h. Dans ce cas, les heures d’occupation sont facturées au prix de 50,82 € TTC/h (au lieu d’une trentaine d’euros, ndlr). La Province n’offrira, en outre, plus de jours gratuits d’enregistrements dans des concours. Cela sera remplacé par une enveloppe utilisable dans un studio au choix.”
Et de rappeler que la sélection des artistes “n’a jamais été une passoire” puisque liée à des critères appliqués par un jury indépendant. “Certains artistes n’ont pas les moyens d’aller dans des studios. Notre but reste de leur mettre le pied à l’étrier. Nous jouons le rôle de couveuse depuis 2002.”
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