Ce jeudi, les personnes travaillant dans les bureaux autour de l’esplanade Simone Weil, rue Paradis, ont été surprises par l’installation d’une sculpture en pierre près de la ligne de tram et devant l’entrée de la Tour des Finances. “On se demandait ce que c’était. On pensait que c’était des pissoirs“, rigole une employée de l’espace de coworking Silversquaire, logé juste à côté.
En réalité, c’est une œuvre en trois parties de l’artiste verviétois Serge Gangolf, qui préexistait avant les divers chantiers qui se sont succédé à cet endroit. “C’est une charge d’urbanisme imposée par la Ville“, indique le responsable de la communication du Tram, Daniel Wathelet. Ce que l’on confirme à l’échevinat des Travaux. Il s’agissait d’une commande de la Régie des bâtiments, après la construction du premier bâtiment des Finances de la rue Paradis. Enlevée lors de la démolition des anciens immeubles en question, en 2015, puis stockée dans un dépôt de la Ville de Liège, elle devait obligatoirement être remise par la suite.
Cela a donc été fait hier, mais sans trop d’égards pour la pelouse environnante… qui a été fortement labourée durant l’opération. “Je ne comprends pas pourquoi ils n’ont pas juste utilisé le cheminement le plus proche“, s’interroge une employée d’administration toute proche, en constatant les dégâts.
Quoi qu’il en soit, les Liégeois vont pouvoir (re)découvrir cette sculpture intitulée “Colonne”, et qui devait normalement servir de hampes à drapeaux avant qu’un problème technique ne soit rencontré. “Elle n’a aucune signification particulière. C’est une composition abstraite, un jeu de formes et de modules disposés différemment. J´ai toujours été sensible aux belles architectures. Cela se ressent peut-être dans l’ensemble de mon travail“, nous confie Serge Gangolf, aujourd’hui âgé de 81 ans.
L’homme, sculpteur de renommée internationale, a assez bien exposé en Belgique et à l’étranger, où il a reçu de nombreux prix. Il a beaucoup travaillé le métal, notamment l’inox ou l’aluminium coulé et fut l’un des premiers sculpteurs à utiliser l’acier Corten. Le MHAM de Durbuy prépare d’ailleurs actuellement une rétrospective sur ses plus de 60 ans de travail.
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