Liège a officiellement déposé sa candidature pour intégrer le réseau des “Villes créatives” de l’UNESCO en tant que ville de la musique. Ce projet vise à valoriser son riche patrimoine musical et à faire de la musique un levier de développement durable, d’inclusion sociale et de rayonnement international. La diversité culturelle de Liège, avec ses 160 nationalités, constitue un atout central de cette candidature, estime-t-elle.
Une tradition musicale profondément enracinée
Depuis des siècles, Liège entretient un lien privilégié avec la musique. Elle abrite l’un des plus anciens conservatoires d’Europe (fondé en 1826), un opéra installé bien avant la création de la Belgique et deux orchestres permanents. La ville a vu naître des figures emblématiques comme César Franck et Eugène Ysaÿe.
Outre la musique classique, Liège est aussi un foyer du jazz belge et un acteur majeur des musiques urbaines, notamment grâce au festival des Ardentes, qui attire chaque année 250.000 spectateurs.
Une candidature collaborative et métropolitaine
La candidature ne concerne pas seulement la -Ville, mais l’ensemble du territoire métropolitain liégeois. Elle a été élaborée de manière participative par la Ville de Liège, le GRE-Liège et Leansquare. Cinq ateliers de co-construction organisés entre décembre 2024 et janvier 2025 ont permis d’établir une vision commune et un plan d’actions pertinent pour l’avenir musical de la métropole.
Pour Willy Demeyer, cette candidature est l’aboutissement logique d’un engagement culturel de longue date : “Elle reflète notre volonté d’investir dans l’industrie musicale comme moteur de développement”.
Un projet tourné vers l’avenir
Le dossier de candidature met en avant plusieurs initiatives destinées à renforcer l’écosystème musical de Liège :
L’aménagement de l’espace public pour encourager l’expression musicale ;
La création d’un répertoire des acteurs et d’un agenda partagé ;
La promotion des créations musicales des villes du Sud ;
Le soutien aux start-ups du secteur musical ;
L’enrichissement des festivals locaux ;
L’organisation de master-classes favorisant les échanges internationaux.
Ces actions s’intègrent aux priorités de la métropole : inclusion et emploi, attractivité et visibilité, ainsi que la décarbonation.
Si elle est retenue, Liège rejoindrait Gand au sein du réseau des Villes créatives musicales de l’UNESCO. Cette reconnaissance renforcerait sa place de carrefour culturel en Europe et son rôle clé dans l’Euregio Meuse-Rhin, à la croisée des cultures latine et germanique.
L’obtention de ce label s’inscrit également dans la feuille de route “Liège Cap 2030” du GRE-Liège, visant à promouvoir la ville à l’international. La décision de l’UNESCO est attendue pour l’été.
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