124 enseignants-chercheurs de l’ULg ont exprimé leur opinion dans un texte commun publié dans La Libre, traduisant leurs inquiétudes par rapport à l’évolution du paysage universitaire en Europe, en Belgique et en Fédération Wallonie-Bruxelles. Tout en exprimant un malaise, ils invitent au dialogue.

Selon eux, il y a actuellement deux universités à Liège.

L’une qui se vend à coups de “news” et d’”events”, considérant que la visibilité médiatique est un gage de qualité. Et qui ignore les questions de fond, pense que les étudiants sont des parts de marché et considère que la recherche est un investissement qui doit rapporter.

Toujours selon les signataires, l’autre, centrée sur l’humain, est un peu perdue. “On lui dit qu’elle coûte énormément, qu’elle doit se réinventer, qu’elle est nostalgique d’un passé révolu. Elle ne se conçoit pourtant pas comme “conservatrice” ; elle pense au contraire qu’une institution de savoir est bien le lieu d’une émancipation et d’un progrès collectifs possibles, et elle met tout en oeuvre pour poursuivre cet idéal. Elle défend une posture critique à l’égard des logiques qui soumettent la production et la circulation des connaissances à des contraintes étrangères aux pratiques de savoir. Elle sait que la recherche n’est pas toujours une activité rentable ; elle se préoccupe moins d’attirer les étudiants que de les intéresser vraiment.

Le texte souligne également le peu de clarté quant aux valeurs communes défendues par l’institution et regrette les méthodes managériales “éloignées de l’humain”.

Le texte complet et la liste des signataires se trouvent ici.


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