C’est un week-end difficile qu’a connu l’aéroport de Liège. Près de 600 activistes “Code Rouge” ont débarqué samedi après-midi sur le site de la filiale logistique d’Alibaba pour y occuper les lieux et dénonce “une industrie néfaste pour le climat, la nature et la justice sociale mais qui bénéficie pourtant de millions de subventions et de cadeaux fiscaux”.
La situation a dérapé dans la nuit à dimanche, où, selon les informations communiquées par la police, 150 d’entre eux ont décidé de pénétrer plus en profondeur sur le site, dans l’entrepôt où attendaient des colis.
Considérant qu’il y avait un problème de sécurité, le risque d’un débordement avec une entrée sur le tarmac de l’aéroport devenant trop important, la police fédérale est alors intervenue, délogeant les manifestants par la force vers 2h du matin.
Certains d’entre eux s’étaient attachés, rendant la tâche plus difficile aux membres des forces de l’ordre. Durant l’intervention, une jeune femme d’origine française a eu le bras cassé. Selon “Code Rouge”, cette dernière a été hospitalisée pour subir une intervention chirurgicale. Au total, la police a procédé à 62 arrestations judiciaires.
Le dimanche après-midi, l’action s’est terminée avec une marche de soutien qui a démarré vers 14h de la gare de Bierset pour rejoindre le parking du terminal de l’aéroport.
Liège Airport déplore de son côté d’importants dégâts matériels, sur les colis, mais aussi dans les bureaux de son client. “Il s’agit de trouver des solutions ensemble contre les défis qui nous attendent. En matière environnementale, nous avons débloqué un budget d’investissement de 60 millions d’euros pour tripler notre capacité photovoltaïque, construire des bâtiments aux normes environnementales les plus exigeantes, développer la multimodalité avec le rail”, s’est notamment défendu l’aéroport, par la voix de son CEO Laurent Jossart.
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