Depuis 2008, l’invest public Noshaq (ex-Meusinvest) s’est engagé dans une dynamique de redéploiement urbain centrée sur le renouveau du quartier Grand Léopold à travers la volonté de créer un «District créatif». Et cela est passé concrètement par la rénovation et la construction de bâtiments tels que La Grand Poste, le Relais Grand Poste, le Fiacre (hôtel Baar-Lecharlier), l’Îlot Madeleine, ainsi que l’ensemble formé par les bâtiments Lombard 1, Chapelle-des-Clercs et l’hôtel de Copis.

Hier, le groupe a annoncé qu’il allait vendre l’ensemble de ces biens immobiliers ou les louer en locatif, dans la continuité de sa vision stratégique immobilière d’attractivité économique.

Est-ce à la suite de difficultés pour louer et rentabiliser les espaces, en regard des lourds investissements consentis ? “Ce patrimoine a récemment permis d’attirer des acteurs de référence au cœur de ville, en témoigne l’installation récente d’Orange, de l’Imec, La Niche, Industrya, les TwoDesigners, le Venture Lab, Deloitte, le Forem, Eklo, ULiège, Altiplan, Ewattch, Bloomlife, le studio Kargo, RTC, le GRE, la Fondation Roi Baudouin, et Voxdale“, avance-t-on chez Noshaq pour montrer le contraire.

« En prenant la décision de commercialiser les bâtiments que nous y avons portés jusqu’à présent, nous envoyons un message clair : plus qu’une fin en soi, nos projets immobiliers sont des jalons qui nous permettent d’avancer dans notre vision d’avenir pour le centre de Liège et au-delà. La location ou la vente de ces bâtiments emblématiques doit permettre d’attirer de nouvelles forces vives à nos côtés, tout en libérant de nouveaux moyens pour amplifier la dynamique aujourd’hui à l’œuvre », ajoute Gaëtan Servais, CEO de Noshaq.

Cette annonce a en tout cas surpris beaucoup de monde. Et notamment les responsables des ressources immobilières ainsi que les professeurs de l’université de Liège, qui occupe une partie du bâtiment de la Grand Poste avec son Média Campus. Sa section journalisme dispose là-bas de bureaux, de salles de cours et de locaux multimédia avec studios ou bancs de montage… Avec un bail signé pour une trentaine d’années. “Une réunion doit néanmoins avoir lieu la semaine prochaine où nous en saurons peut-être plus sur les modalités”, indique le service de communication de l’ULiège. “C’est quand même surprenant de ne pas avoir été prévenus“, y relèvent d’autres administratifs.

Dans son communiqué, Noshaq n’évoque pas le devenir du Food Market de la Grand Poste et de son bar connecté à la brasserie artisanale.


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