Depuis février, l’annonce d’un retard de mise en circulation du tram de Liège plane dans l’air. La question est évidemment épineuse mais on attend le résultat des négociations entre l’opérateur public régional OTW (TEC) et le consortium Tram’Ardent sur le nouveau calendrier, mais surtout sur les retards -et leurs conséquences financières- qui seront ou non imputables au constructeur. Pour rappel, la date officielle de mise en service est le 25 avril 2024.

Selon la RTBF, ils envisagent de concentrer les travaux sur une partie de ce chantier en ne faisant rouler le tram que sur une portion de parcours au centre-ville. Là où le commerce souffre des chantiers qui n’en finissent pas. Mais si la Région et les constructeurs du tram n’arrivent pas à s’entendre dans les prochains jours, un arrêt net du chantier est évoqué. Ce qui nécessiterait (on peine à l’imaginer) la relance d’un appel d’offres et un long processus pour désigner un nouvel entrepreneur pour finir la construction de la ligne.

Selon d’autres sources, dans ce contexte compliqué, il y aurait également une mésentente entre les trois partenaires de Tram’Ardent. Le constructeur des rames (l’espagnol CAF) et les financiers du chantier (DIF Capital Partners), liés dans la même galère, n’appréciant pas le coût élevé des retards de Colas, le troisième partenaire chargé de la construction de la ligne.

Enfin, il y a aussi le volet politique de ce nouveau report attendu. Les élections communales et provinciales auront en effet lieu le dimanche 13 octobre 2024 . Or si le tram ne roule pas avant cette date, les mandataires en charge du dossier, qui sont réputés l’être ou qui y sont associés vont déguster en pleine campagne électorale. Cala va être compliqué aussi pour les élections régionales du mois de juin de la même année.


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