C’était la (seule) Liégeoise du gouvernement De Croo. Sarah Schlitz, en poste comme secrétaire d’État à l’Égalité des genres, à l’Égalité des chances et à la Diversité depuis l’automne 2020, a annoncé ce matin au micro de la RTBF qu’elle allait présenter sa démission aujourd’hui au Premier ministre. Cette écologiste, diplômée en sciences politique et urbanisme de l’Université de Liège, travaillait sur des matières qui lui sont familières (et les a efficacement portées) mais a occupé le devant de la scène pour une série de maladresses politiques, pour une grande part commises par des membres semble-t-il inexpérimentés de son cabinet.

Il y avait d’abord eu, à l’été 2021, la nomination d’une femme voilée au poste de représentante du gouvernement auprès de l’Institut pour l’égalité entre les femmes et les hommes. Et puis aussi sa participation à une marche liégeoise réservée aux seules femmes. Certains jugeant que l’interdiction d’un genre à une manifestation était contraire aux droits fondamentaux de notre État.

Mardi dernier, elle avait été réprimandée par la commission de contrôle des dépenses électorales pour l’utilisation de son logo personnel sur des annonces publiques d’entités subsidiées par de l’argent public et l’affiche d’une exposition organisée par une association. Elle avait alors nié -devant la Chambre et en s’excusant- avoir fait expressément cette demande. Mais il s’est avéré par la suite que le guide de l’appel à projets demandait explicitement que l’organisation s’engage à faire mention du soutien de l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes ET de la secrétaire d’État. “En cas de mensonge, elle devra démissionner” avaient alors commenté en substance plusieurs députés.

Son poste ne tenait plus qu’à un fil… avant cette dernière bourde en début de semaine. Elle a commenté en remerciant “pour le soutien” un visuel publié par l’une de ses collaboratrices qui comparait aux nazis ceux de la NVA (dont le député fédéral Sander Loones) qui la critiquent en tant que secrétaire d’État. Le rapprochement s’intégrait dans une publication intitulée “L’extrême-droite attaque, le patriarcat se délecte”. Après de nouvelles excuses, elle a cette fois annoncé sa démission.

Par voie, de conséquence, le député (Wanzois) Nicolas Parent perdrait son siège de député fédéral si la secrétaire d’Etat qu’il remplaçait le récupérait en toute logique.


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