Elle a été inaugurée le 18 septembre 2009 après dix ans de travaux. Son architecte (et ingénieur) espagnol, Santiago Calatrava, réputé pour son style futuriste et ses structures audacieuses, avait accordé une attention particulière au choix des nuances du béton blanc utilisé. Cela, afin d’obtenir une harmonie visuelle avec le verre et l’acier.
15 ans après, on se demande finalement si cette sélection minutieuse a encore du sens, tant la structure voûtée monumentale, censée donner une impression de légèreté et d’ouverture, fait maintenant peser la crasse.
Les longues poutres en béton qui servent d’armature sont grises d’une épaisse couche de poussière, certains éléments restent noirs de crasse et verts de mousse, les verrières des quais sont couverts de boue, les poubelles sont dégueu, la grande casquette en verre laisse apparaître des traces de pas, un certain nombre d’escalators sont en panne et des vitres cassées ça et là ne sont pas remplacées. Sans compter le nettoyage général qui laisse à désirer. Et pour couronner le tout, un moche container inutile (utilisé pendant la période terroriste), trône toujours au-dessus des quais.
La SNCB, que nous avons contactée, n’a pas souhaité commenter la situation actuelle. A l”heure où l’on parle d’un coût d’un million d’euros d’entretien annuel pour la nouvelle gare de Mons, récemment inaugurée et du même architecte, les frais de nettoyage de notre “Guillemins station” doivent également être salés. D’autant que les interventions de cleaning sur la structure nécessitent l’intervention d’une vingtaine de cordistes.
Mais il est manifestement temps de se retrousser les manches.
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