A deux longueurs de rame de la passerelle La Belle Liégeoise, côté parc de la Boverie, le bâtiment style Art déco du sport nautique, créé en 1930 par l’architecte liégeois Maurice Devignée, est partiellement abandonné depuis les années ‘80. En réalité, avec ses hangars à bateaux, il accueille toujours les activités du club d’aviron de l’université (RCAE), le Royal Sport Nautique de la Meuse (RSNM) et un club de pensionnés. Mais de grandes pièces sont vides.
Or, depuis la rénovation du musée La Boverie et la nouvelle dynamique qu’elle a générée avec la passerelle, ce bâtiment en bord de Meuse qui appartient à la Ville semble plus que jamais idéalement situé pour en faire une buvette pour les promeneurs du parc.
C’est donc vraisemblablement ce qu’a dû penser Dominique Petta, le consul honoraire d’Italie à Liège, un peu à l’étroit dans ses bureaux situés à côté de la Maison de la Presse et de la Communication, qui a proposé au consul honoraire de France à Liège, Michel Cloes, d’investir l’endroit avec une sorte de « maison des consulats de France ».
Leur projet, auquel les quarante autres consulats liégeois seraient associés, est de rénover le bâtiment (qui devait être à la base une annexe du nouveau musée, mais le projet est passé à la trappe) afin d’y installer les deux consulats de France et d’Italie, en plus d’une une salle de réunion pour les autres pays.
Mais comme les deux consuls semblent semblent avoir le sens de l’entrepreneuriat, ils souhaitent également y voir installer un bar-brasserie avec une jolie terrasse en bord de Meuse. « En réalité, le projet est à 90% une brasserie, il ne faut pas se voiler la face », avance le responsable d’un des clubs d’aviron. « Mais on nous a promis que cela ne changera rien au niveau de nos locaux. Toutefois, des ingénieurs des structures de chez nous ont relevé que le toit ne pouvait pas être utilisé sans de sérieux travaux de renforcement. »
La nouvelle affectation, qui viendrait en complément de la petite terrasse-cafétéria du musée, n’est donc pas encore acquise. Mais elle a tout de même mobilisé l’énergie de l’échevin Firket et un démarrage des travaux en décembre de cette année est évoqué. Il reste que tout cela doit encore être approuvé par le collège communal et passer au conseil. Mais à coup sûr, il s’agirait de l’une des meilleures terrasses de la ville.
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