En 2021, le collège communal lançait les chèques “Commerçons bien !” prévu dans le cadre du plan de relance post Covid 2021 de la Ville. Un budget de 3.900.000€ qui devait “booster la consommation dans les commerces liégeois, en ramenant les clients à Liège, tout en renforçant le pouvoir d’achat des ménages.” Chaque citoyen domicilié sur le territoire communal a reçu à 4 chèques d’une valeur nominale de 5 € à dépenser jusqu’au 30 juin 2022.
Dans la foulée de ce lancement, des critiques avaient été émises quant au fait qu’ils soutenaient vraiment le petit commerce, puisque nombre d’entre eux les refusaient par crainte de devoir attendre trop longtemps pour leur échange en cash.
Dans la difficile conjoncture actuelle (travaux du tram, crise énergétique) le conseiller communal Les Engagés, Benoît Bouchat, a demandé aux commerçants de son quartier ce qu’ils aimeraient que la Ville fasse pour les aider. “Une remarque une revenue fréquemment, c’est la frustration de ne pas être écoutés par la Ville. En réaction, j’avais proposé de créer une instance où les commerçants auraient la parole et pourraient dialoguer avec le politique, la police et toute autre partie intéressée (gérants de parkings etc). L’échevine du commerce m’a répondu que l’échevinat n’avait le temps ni d’organiser cette instance de dialogue, ni de mettre en place mes idées“, rappelle l’élu centriste. Il suggérait la mise en place d’achats groupés pour les assurances, de l’aide administrative, la création de halles,….
Aujourd’hui, Benoît Bouchat tique en apprenant que le traitement individuel et le remboursement des 580.000 chèques commerces de 5 euros émis a demandé 8400 heures de travail à l’échevinat. “Soit l’équivalent de 5 personnes à temps plein pendant un an. On aurait pu à la rigueur justifier cette dépense de temps si l’opération avait été un succès, mais seulement 374 commerces ont participé à l’opération, moins de 10% du total. Un objectif majeur était d’aider les petits commerces mais rien de permet de croire qu’il a été atteint puisque l’échevinat n’a pas communiqué quelle proportion des 2,9 millions d’euros leur a été versée. Il n’a communiqué que le nombre de petits commerces ayant participé, ce qui n’est évidemment pas un indicateur valable puisqu’ils sont comptabilisés même s’ils n’ont reçu qu’un seul chèque“, souligne-t-il.
Et de parler de gaspillage de ressources publiques, au lieu de “donner la priorité à écouter les besoins des commerçants et à réaliser les actions concrètes dont ils expriment le besoin.”
L’échevine du Commerce, Elisabeth Fraipont, n’accepte évidemment pas ce point de vue et témoigne des remerciements qu’elle a reçus pour cette initiative mais aussi du temps passé à répondre aux questions des citoyens et des commerçants dans le cadre de cette opération.
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