A la fin de la semaine passée, le CPAS de Liège et son président, Jean-Paul Bonjean (PS) annonçaient que les Liégeois dont la facture d’énergie dépasse 10% de leurs revenus pouvaient demander le tarif social. L’on s’attend à ce que plus de la moitié des Liégeois puisse en bénéficier, ce qui va représenter un certain coût budgétaire.
Il s’agit de la prolongation d’un dispositif qui avait déjà été mis en place pendant la crise Covid et les inondations: celui de “Client protégé conjoncturel”, qui donne droit au dit tarif social via le fournisseur d’énergie. La mesure, décidée par le gouvernement wallon, est donc censé être financée par la Région qui a prolongée jusqu’au 31 août 2023.
Le groupe MR, qui fait partie de la majorité communale, doute de la pertinence de cette annonce “découverte dans les médias ce week-end“.
“Nous avons lu que ‘un ménage qui gagne 5.000 € mais doit payer 600 ou 700 € d’acompte chaque mois pourrait en bénéficier’ -sauf pour chauffer sa piscine“, note le parti libéral qui se dit agréablement surpris de voir que le parti socialiste a la volonté d’aider la classe moyenne. “Mais le Ministre wallon de l’Énergie nuance directement, parlant en effet de vérifier la bonne compréhension des textes et les balises qu’ils posent. (…) La Wallonie n’a pas un budget extensible à l’infini. Nous notons par ailleurs que le gestionnaire de réseau, RESA, qui devra appliquer la mesure, se fait plutôt discret. Cette mesure n’étant, à ce stade, passée par aucun débat démocratique, ni au CPAS, ni au Conseil communal, ni même au Collège, et n’a dès lors fait l’objet d’aucune décision, nous demanderons à obtenir toutes les garanties sur la faisabilité et la finançabilité de cette mesure“, prévient-il, craignant des lendemains qui déchantent.
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