Qua ce soit pour la mise à terre de la villa de l’avenue de l’Observatoire ou l’abattage de 27 arbres pour la construction de l’éco-quartier de Coronmeuse, la méthode est de plus en plus appliquée à Liège. On abat ou on démolit d’abord; on prévient ensuite. Cela permet d’éviter les opposants sur place.
Mardi passé, la conseiller communal Louis Maraite -alerté par des riverains du quai des Vennes et des habitués de Belle-Ile- déplorait l’abattage d’une dizaine de platanes centenaires (ils datent de 1905) sur le quai des Ardennes par la société Arborex. Ce n’est que deux jours plus tard que le SPW Infrastructures justifiait l’opération par communiqué: “Les inondations ont également fait de lourds dégâts au niveau du quai des Ardennes. Une dizaine d’arbres étaient situés dans une zone instable de berge qui a été complètement détruite par la crue. Ces arbres ont donc également dû être abattus mais de nouvelles plantations seront réalisées dès que possible. Les travaux sont liés à ceux entrepris aux abords du pont de Fétinne. Les travaux de stabilisation doivent s’achever avant la fin octobre.”
Si le conseiller partage l’analyse pour les arbres du quai des Ardennes, il regrette que 9 arbres supplémentaires ont été coupés sur le quai des Vennes. “A cet endroit, la berge n’est pas impactée”, constatait Louis Maraite tout en relevant que ces emplacements-là ne figuraient pas dans les missions de l’entreprise. “Est-ce qu’on ne pourrait pas logiquement penser que ce sont les arbres, profondément enracinés, qui ont maintenu la berge en état ? (…) Il est trop tard pour ces dix arbres-là, pour lesquels le classement en arbres remarquables, la valeur de l’alignement, son histoire liée à l’Expo universelle de Liège de 1905, année de leur plantation, plus rien ne compte, hors l’urgence. Mais quelle urgence ? Celle qui justifie l’absence d’une contre-expertise ? Je suis énervé et dégoûté.“
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