Dans la nuit de dimanche à lundi, un groupe pro-Palestine avait repeint au latex les 374 marches des escaliers de Bueren aux couleurs du drapeau de la Palestine. La Ville avait rapidement engagé les moyens pour effacer le résultat, le bourgmestre mettant en avant la cohésion sociale à Liège face aux risques d’affrontements.
Le parti Vert Ardent a réagi par rapport à cette action, qu’il soutient en regrettant que de telles expressions sont trop vite effacées. “Actuellement, nous reprochons souvent aux débats de se jouer sur les réseaux sociaux dans le clash et la polarisation. Mais de tout temps, les murs de notre ville, notre perron lui-même, ont été des lieux pour diffuser des messages, et c’est une richesse en démocratie. Pourtant, quand le débat arrive sur les murs de notre ville, il est souvent vite effacé. Outre l’exemple du drapeau palestinien, nous nous rappelons la répression vis-à-vis des collages de soutien aux femmes victimes de violences sur la Caserne Fonck, qui avait pourtant donné son autorisation à l’artiste. L’expression publique est vitale pour une ville, elle permet de réfléchir ensemble, mais aussi parfois d’embellir la ville. Dézoomons de ce qui se passe à Liège : en Europe, les mouvements sociaux sont de plus en plus criminalisés. La Belgique elle-même a été en proie à de vifs débats concernant l’accès aux manifestations. Il nous semble important de les soutenir et de les permettre quand elles sont respectueuses, qu’elles ne diffusent pas d’incitation à la haine, de racisme et de sexisme.”
Le PTB liégeois, lui, par la voix de Raoul Hedebouw, parlait d’une “belle preuve de la solidarité avec le peuple palestinien victime de crimes de guerre et d’actes de génocide. La Ville devrait soutenir ce genre d’initiative en mettant le drapeau palestinien sur la Violette, l’hôtel de ville de Liège.”
Idem pour le conseiller (vega) François Schreuer: “Parce que Liège est indéfectiblement solidaire du peuple palestinien, parce que, en dépit de notre impuissance à faire cesser ce massacre, nous sommes nombreuses, nombreux à refuser l’indifférence. Merci aux personnes qui ont réalisé cette fresque.”
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