L’enquête pour fraude sociale ouverte en 2017 à l’encontre de la société de transport Jost Group serait sur le point de s’achever. Un accord entre le transporteur routier et le parquet fédéral serait intervenu et une transaction pénale de 30 millions d’euros serait sur la table. La transaction va devoir être entérinée par une décision de justice, mais moyennant le paiement de cette somme, le transporteur liégeois échapperait à toute poursuite dans ce dossier.
En 2017, Roland Jost, le patron de l’entreprise, avait été emprisonné, puis placé sous bracelet électronique. La parquet avait également demandé la saisie de plus de 300 camions.
Par rapport au versement d’une partie de la somme (27 millions) à l’ONSS, le syndicat Transcom (CSC) doute que ce montant couvre réellement le préjudice subi. «Rien n’est moins sûr, estime Roberto Parrillo, responsable général transport & logistique du syndicat. Et au-delà de la somme, on doit s’interroger sur la portée de la transaction. Est-ce la fin du dumping social ou alors une prime au dumping social ? On parle ici d’une affaire qui remonte à 2017. Mais quid des faits dénoncés par la suite ? Quid du dumping social qui gangrène l’ensemble du secteur ? Et dans ce dossier, il était également question de traite d’êtres humains, qu’en est-il de ce volet ? Il y a bien des questions en suspens… qu’une telle transaction ne règlera pas.»
Réponse partielle: dans le “package”, il est également question d’une condamnation à 6 mois de prison avec sursis pour Roland Jost et deux de ses plus proches collaborateurs pour le volet “traite des êtres humains” du dossier.
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