Ce mardi 8 septembre, si vous étiez du côté de Bressoux dans la matinée, vous avez peut-être croisé le président du MR, Georges-Louis Bouchez, figure très médiatisée. L’homme accompagnait Quentin Brebois, un infirmier indépendant de 36 ans, dans sa tournée matinale. Pendant un peu plus de 2 heures, il lui a ainsi montré l’envers du décor de ce métier de l’ombre, pourtant vital. L’occasion pour le jeune homme de pointer les difficultés auxquelles il est régulièrement confronté, des difficultés grandissantes… avec la crise Covid.

Étonnamment, c’est sur Messenger que cette histoire a commencé: “Je le suis régulièrement sur Facebook, j’avais le sentiment que c’était quelqu’un d’ouvert“, se remémore Quentin, infirmier indépendant depuis maintenant près de 10 ans, “alors un jour, je lui ai envoyé un message, je souhaitais lui montrer mes conditions de travail qui sont loin d’être évidentes et il a accepté“.

C’est ainsi que le président du MR se retrouve à Bressoux à 7h30 du matin dans la voiture floquée de Quentin. Lors de la tournée, les sujets de conversation ne manquent pas. Le virus en fait bien évidemment partie. “J’ai travaillé pendant 90 jours de suite“, raconte le jeune homme visiblement marqué par cette expérience. Comme bien d’autres, il a aussi dû enfiler ces fameuses tenues de protection intégrales parfois sous 37 degrés: “J’étais en nage après le rendez-vous au point que je devais retourner prendre une douche chez moi.

Sur la route, la circulation est parfois dense, il faut apprendre à se faufiler entre les véhicules: Quentin peut perdre entre 1h30 et 2h par jour et redoute la mise en piétonnier du centre-ville. Les problèmes administratifs ne sont pas rares, les dossiers médicaux de certains patients se perdent, il faut s’occuper de cas parfois très graves, le matériel Covid n’est pas remboursé, bien qu’il fasse partie des frais professionnels et qu’il ait reçu une réserve stratégique du fédéral. Il existe aussi une prime INAMI mais elle disparaît en septembre alors que l’épidémie continue. Et puis, il y a la voiture, dont la déductibilité fiscale a été revue à la baisse. Pas étonnant, dans ces conditions, que certains arrêtent le métier.

Pourtant, le rôle de l’infirmier est essentiel et englobe un autre aspect: il est accueilli avec empathie, bienveillance, sourire et confiance. Pendant ces trois longs mois de confinement, il a également représenté le seul lien social pour les patients les plus isolés.

Georges-Louis Bouchez a décrit l’expérience comme très enrichissante avec quelques moments fort marquants: “On ne peut pas connaître toutes les réalités de terrain tout le temps, c’est important de voir concrètement comment ça se passe auprès des différents acteurs“.


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