Gros souci à l'écoquartier de #Coronmeuse: à peine construit, on démonte déjà des façades entières

Au début du mois d’octobre, nous constations que l’écoquartier Rives Ardentes, à Coronmeuse, commençait sérieusement à prendre forme. Nos photos prises à ce moment-là montraient des bâtiments neufs, pour ainsi dire terminés. Mais, un mois plus tard, les propriétaires qui avaient déjà pris possession de leur logement ont eu la désagréable surprise de voir le chantier faire marche arrière. Et plus particulièrement les trois bâtiments côté Parc Astrid. “Fin novembre, à cause d’un problème avec l’isolant, on a commencé à enlever les briques des façades“, témoigne Michaël, qui habite depuis un an l’un des immeubles concernés. “Cela doit être reconstruit pour fin novembre. Mais il y a des problèmes entre les propriétaires et le promoteur. On subit beaucoup de retard. Tout devait être terminé pour avril 2024. Or, en plus des briques et des isolants, il manque les locaux pour vélos, le parking en sous-sol et certaines finitions intérieures.”

Bérénice, une acquéreuse et future habitante peste aussi des retards: “Je devais entrer fin mars dernier délai. Je n’aurai plus de logement à ce moment-là et ça n’est pas en bonne voie. Nous avons peu de contacts avec NéoLégia qui ne communique pas. Nous en sommes, pour certains, déjà au stade des avocats.”

Sur place, alors que l’on s’attendrait à ce qu’ils en soient aux dernières finitions, deux bâtiments sont dénudés et le troisième est encore en train d’être déshabillé par les ouvriers… qui font tomber les briques de parement dans un container. Un peu plus loin, le prestataire qui termine de poser les châssis explique qu’il ne va pas pouvoir faire les joints autour des portes tant que les nouvelles briques ne seront pas posées.

Le promoteur, le consortium NeoLegia, justifie ces déconstructions: “En novembre, nous avons fait un contrôle qualité avec des experts indépendants, sur les parements en brique. Il est apparu qu’il n’était pas possible de garantir la durabilité des maçonneries, en l’état. Nous avons donc pris le parti de tout refaire avec de nouvelles briques. Et dans la mesure où il y avait aussi un problème de compatibilité avec l’isolant (mou) qui avait été choisi, on en remet un nouveau (dur)“, explique Laurent Malard.

Des milliers de briques sont balancés. Certains autres immeubles plus petits, situés derrière, sont également concernés. Mais ni les maisons de l’autre rive, ni le futur immeuble Ethias ne font partie du problème.

Reste le problème de la darse dont l’eau devrait être assainie, témoigne un riverain. “Elle draine encore des poissons morts, des déchets, des plastiques. Et dans certaines conditions météo, ça se coince dans la future marina.” De fait, les premières marches des gradins en bout de darse sont actuellement jonchées de détritus. “La Ville ne fait pas son travail de nettoyage“, regrette un habitant du deuxième immeuble dénudé. “Et cet automne, nous avions dû attendre deux mois pour que la commune rétablisse l’éclairage public défectueux.”

Bref, l’écoquartier n’est pas encore le paradis attendu, avec son nouveau port de plaisance, ses yachts et sa capitainerie… qui devaient normalement être opérationnels fin 2024.

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