“Le quartier des Guillemins est en pleine transformation, et ça n’aurait pas que des avantages pour de nombreux commerçants. Un restaurateur déplore une fuite de sa clientèle et dénonce un manque de sécurité une fois la nuit tombée.” Voilà l’introduction de l’émission ‘Images à l’appui’ diffusée ce lundi sur RTL-TVI. Les interviews s’enchainent ensuite pour cristalliser le fait que l’endroit perdrait son attrait commercial. Thierry Deprez, qui tient la sandwicherie ‘Les mémés papotent’ y dénonce des problèmes: cambriolages à répétition chez lui et dans des commerces avoisinants, intrusions de SDF pour dormir dans sa cave, fouille de sa voiture,… Selon lui, des commerçants quittent la rue parce qu’ils ont peur.

La police locale indique de son côté que les chiffres des vols dans le quartier ne sont pas alarmants. Par rapport à la période d’avant le Covid, les cambriolages dans les commerces représentent concrètement une trentaine de faits par an. Et des patrouilles nombreuses sillonnent chaque jour la zone et la gare elle-même.

Plusieurs commerçants, que nous avons interrogés, font pourtant bien état d’une fréquence accrue de cambriolages ou de vols dans les véhicules. “Je ne laisse rien de valeur à l’intérieur et je préfère maintenant ne plus fermer la porte à clef la nuit pour éviter qu’on me la casse à nouveau“, nous explique le gérant d’un snack de la rue des Guillemins qui tourne depuis 15 ans. Un peu plus loin, Joëlle, qui tient la célèbre “Madame Pita”, rue Paradis, nous assure que tous les jours de l’été des personnes agressées viennent se réfugier chez elle.

La journée ça va encore, mais la nuit c’est chaud“, estime une autre commerçante classieuse de la rue Paradis. “Je n’irais pas m’y promener à 3 heures du matin… mais probablement pas non plus au centre-ville.” D’ailleurs, le quartier des Guillemins, lieu de passage, est-il moins sûr que le le centre-ville?” C’est justement parce qu’il s’y sent plus en sécurité que Stéhphane, un SDF de 52 ans passe comme d’autres ses journées à proximité de la gare de 9h du matin à minuit. “Ici, il n’y a pas de soucis. C’est pour ça que je suis là et que j’évite à tout prix le centre-ville, sauf pour aller prendre ma douche. Même les toxicomanes sont moins agressifs par ici alors que, dans les rues de l’hypercentre, ils se battent tous entre eux ou pour voler les touristes.

Bien sûr comme ailleurs tout n’est pas parfait. Mais qui sont ces commerçants qui viennent démolir un des quartier les plus porteur de la ville parce qu’ils ont croisé un SDF, qu’ils ont eu une charnière fracturée ou qu’une vitre d’une voiture a été cassée“, tempête le pâtissier Bernard Eggen, sur sa page Facebook. “Qu’ils sortent de chez eux, qu’ils parlent avec les habitants du quartier, avec la superbe clientèle qui arpente notre rue. Certains commerçants y sont depuis 2 mois, 1 an, 4ans… J’y suis depuis 40 ans! Si de nouvelles enseignes viennent de nous rejoindre pensez vous que c est parce que les Guillemins sont un coin mal famé? La prochaine fois , abstenez vous ou faites vous briefer avant par quelqu un qui sait faire la part des choses.


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