A la fin de l’année, Belfius annonçait la fermeture de son agence de Cointe, place du Batty 13, qui sera transférée le jeudi 14 mars 2024 vers l’agence Belfius de… Ans, chaussée du Roi Albert 50. Dans le même temps, la société de service de banque et d’assurances assurait que, afin de de continuer à assurer l’approvisionnement en argent cash, la société Batopin allait installer ses machines dans l’espace rendu libre une fois l’agence fermée.
Ce ne sera finalement pas le cas. Le comité de quartier, qui a contacté la banque, a reçu la réponse suivante: “Il y a actuellement 6 Points Cash Batopin fonctionnels sur Liège pour les activités de servicing des clients, dont la fonction Cash: à la Médiacité, en Vinâve d’Île, dans les Galeries Saint-Lambert, aux Guillemins, à Belle-Ile et au Delhaize de Burenville.” Deux autres distributeurs sont aussi prévus en Outremeuse et à Sclessin courant 2024.
Mais, nonobstant l’aspect idéologique et certaines utilisations dans la vie quotidienne, a-t-on finalement encore besoin d’argent cash pour faire ses courses? Depuis le 1er juillet 2022, tous les commerces, de même que les professions libérales, ont l’obligation de proposer un moyen de paiement électronique à leur clientèle. Certains habitants ont lancé une pétition, soulignant que la population du quartier “est composée en partie de personnes âgées et/ou à mobilité réduite qui ont de grandes difficultés à se déplacer. De plus, la topographie de notre quartier, situé sur une colline, aggrave les difficultés de ces personnes.”
Cependant, suite à plusieurs braquages, certains commerces bordant la place n’acceptent de toute façon plus l’argent cash. C’est le cas du magasin d’alimentation “bio & logique” Georgette ou de la pharmacie Goffin. Cette dernière accueille un nombre important de personnes âgées. “Ca ne pose pas de problèmes à la plupart d’entre elles, qui ont l’habitude de payer avec leur carte bancaire“, souligne une employée. Cela semble donc être une question d’habitude à changer.
“Même si pas mal de personnes âgées paient encore en liquide, chez nous c’est entre 70 et 80% de paiement par carte“, estime Stéphane Sacheli, à la boulangerie Le Beffroi place du Batty. “Le cash est de plus en plus difficile à gérer car en plus on doit trouver une banque où le déposer par la suite. Il reste que le distributeur de billets générait du passage. Les gens s’arrêtaient pour prendre de l’argent et achetaient une pâtisserie au passage. Pour nous, la disparition du Bancontact, ce n’est pas une bonne chose.”
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