Hier matin, la direction d’AB Inbev a annoncé sa décision de transférer progressivement aux Etats-Unis la production de la Stella Artois réalisée à Jupille. L’entreprise justifie sa stratégie: c’est pour amorcer la croissance d’une bière internationale appréciée dans le monde entier. La bière ne sera plus acheminée dans les pays non-européens mais produite plus localement, avec l’objectif de réduire de 25% les émissions de CO2 d’ici 2025. Aux États-Unis, la Stella serait désormais produite à Saint-Louis, là où Anheuser-Busch (rachetée par AB InBev en 2008) est ancrée.

Dans son communiqué, AB Inbev évoque également les interruptions de travail à Jupille qui ont gêné à plusieurs reprises l’approvisionnement des États-Unis en Stella.

La décision a surpris les travailleurs de Jupille ainsi que leurs représentants syndicaux qui ne s’attendaient pas à cette annonce, les volumes brassés à Jupille étant très fluctuants. Le site de production compte actuellement 760 travailleurs (dont 150 intérimaires) et la direction estime que le transfert de production pourrait entraîner un maximum de 29 licenciements. Mais aussi la non-prolongation de 58 contrats temporaires.

«Le dialogue ne fait que commencer, signale Marc Delvenne, de la CSC. Nous allons tout mettre en œuvre pour préserver l’emploi et pérenniser l’activité sur le site de Jupille. Un conseil d’entreprise aura lieu déjà ce jeudi et un autre lundi. Nous mettrons à profit ces réunions pour analyser calmement la situation et proposer des alternatives aux licenciements envisagés.»


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