L’affaire a pris le nom d'”Air Cocaïne” et le procès doit démarrer dans une dizaine de jours. Douze personnes âgées de 28 à 50 ans sont poursuivies, suspectées d’avoir importé de grosses quantités de drogue en Europe, via l’aéroport de Liège, en provenance d’Amérique du Sud. Cela, grâce à la complicité d’employés d’une société de logistique de l’aéroport (Swissport est impliquée).
Fin 2021, la police judiciaire fédérale de Liège avait annoncé avoir démantelé l’organisation criminelle, notamment grâce à des écoutes de conversations obtenues après le décryptage des téléphones -réputés sécurisés et inviolables- Sky ECC.
Ce coup de filet a eu des répercussions sur la consommation de drogue à Liège. Dans son rapport publié cette année, la salle liégeoise de consommation de drogues à moindre risque (SCMR- Tadam) indique que, particulièrement au cours du premier semestre 2022, ses usagers ont subi quelques perturbations sur la disponibilité des produits stupéfiants suite au coup porté au réseau international. “Quoique la presse n’ait fait état que des saisies de cocaïne, ces opérations judiciaires étendues ont également impacté l’offre d’héroïne. Ces évènements ont marqué l’évolution des consommations au sein de la SCMR, un peu comme le lockdown de 2020 l’avait fait. Ces consommations ont brusquement et régulièrement chuté depuis le mois de janvier jusqu’au mois de juillet inclus“, indique la fondation privée Tadam.
Malheureusement, par la suite “la reprise fut au rendez-vous dès le mois d’août et la croissance des consommations s’est montrée particulièrement marquée au cours des derniers mois de l’année. 2022 a donc fini sur de nouveaux records de fréquentation.”
En moyenne, en 2022, un total de 190 personnes différentes a fréquenté mensuellement la salle de consommation de drogues à moindre risque. La plupart d’entre elles, de façon épisodique. En décembre 2022, on recensait un total de 1170 personnes inscrites. Un chiffre qui s’intègre dans une hausse modérée et continue. Les classes d’âges les plus présentes sont celles des 31 à 35 ans et 41 à 45 ans (19 % chacune), suivies des classes de 36 à 40 ans et de 46 à 50 ans (18 % chacune). Ce noyau correspond au trois quarts (74 %) des passages.
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