La Déclaration de politique régionale 2019-2024 indique que la Wallonie souhaite atteindre une réduction des émissions de gaz à effet de serre de -55 % par rapport à 1990 d’ici 2030. De son coté, l’aéroport liégeois a pour ambition de devenir le premier aéroport cargo européen avec l’arrivée d’Alibaba.
Dans une étude publiée le 16 décembre, Pierre Ozer, chercheur au département des sciences et gestion de l’environnement de l’université de Liège (Arlon Campus Environnement), démontre que l’augmentation de l’activité de Liège Airport appuyée par les autorités régionales annulerait totalement les effets de cette politique environnementale décidée par ce même gouvernement.
De 2013 à 2017, les émissions wallonnes ont baissé de -1.555.608 tCO2. Dans le même temps, l’activité de Liège Airport a augmenté de +389.181 tCO2. En d’autres termes, la croissance de Liège Airport a annulé 25% des efforts de toutes les femmes et les hommes de Wallonie sur ces cinq années. “A scénario inchangé, dans 25 ans, Liège Airport, à lui seul, émettra plus de CO2 que toute la Wallonie“, indique le document de Pierre Ozer.
Le chercheur souligne également qu’obtenir des informations ‘délicates’ relatives à certaines données de l’aéroport liégeois est toujours une ‘mission impossible’. Selon lui, que la question des émissions de CO2 est abordée, il est automatiquement rétorqué que l’infrastructure aéroportuaire a un plan « zéro carbone » et que « Liège Airport s’engage à diminuer ses émissions de CO2 entre 2017 et 2030 de minimum 75 %, et de compenser les émissions restantes via des projets durables impliquant les communautés locales » ( planter 600.000 arbres à Madagascar). Mais aussi de réduire ses propres émissions de CO2 à zéro d’ici 2050, sans recourir aux systèmes de compensations existants.
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