La majorité provinciale PS-MR, fraîchement élue en 2018, s’était-elle laissée aller à trop de lyrisme? “Transparence, lisibilité et promotion de la citoyenneté peuvent être considérés comme les socles sur lesquels un nouveau contrat social entre la population et un pouvoir public pourrait se sceller. Cependant la principale condition pour établir ce nouveau contrat social entre la Province de Liège et les citoyens est de leur permettre, à toutes et à tous, de s’exprimer, de participer au dialogue dans le respect mutuel des personnes, des associations et des institutions.

Dans leur déclaration de politique provinciale, les deux partis, emmenés par le député provincial-président Luc Gillard (PS), s’étaient engagés, pour la législature 2018-2024, à ouvrir une large réflexion en vue d’encourager la parole citoyenne. Il était question de la création d’un conseil provincial consultatif des aînés, de la mise en œuvre d’une grande opération “La Province de Liège donne la parole aux jeunes”, de faire la publicité du droit d’initiative citoyenne et de soutenir le besoin de participation à la décision publique.

Un peu plus de 4 ans après l’installation du nouvel exécutif, le conseiller provincial Ecolo, Marc Magnery, relève que ces engagements pour plus de démocratie sont aujourd’hui bien faiblards et manquent grandement d’ambition. “Mais à défaut de prendre en compte nos propositions en matière de referendum, d’ouverture des commissions au public, d’accès aux projets de décisions… pouvez-vous au moins respecter vos propres engagements? Vous dites que la relation entre le pouvoir politique et le citoyen est aujourd’hui en jeu… mais vous semblez faire bien peu de cas de cette relation. J’ai relevé cinq engagements dans le passage précédent. Où en est le travail du Collège concernant ces 5 promesses? 2024 arrivera vite et nous ne souhaiterions pas que les citoyens pensent que le dicton disant que les promesses n’engagent que ceux qui y croient est particulièrement pertinent à l’égard des politiciens“, a-t-il asséné. Il faut dire que même les ordres du jour desdits conseils provinciaux sont plus que laconiques.

“Inondations, financement des zones de secours, indexations, etc. Il y a eu d’autres choses à faire. Les caisses sont vides. Choisir, c’est renoncer”, lui a-t-il été répondu en substance dans un discours prolixe. Il était peu probable que l’interpellation fasse sourciller cette assemblée, si feutrée et ronronnante en dehors du contexte électoral… qui se profile doucement.


Suivant : Trois administrateurs de la FN évincés suite à la découverte des détournements d’argent d’un employé
Précédent : Une nouvelle équipe relance l’enseigne Velo Evolution à Droixhe en misant sur la polyvalence

► Une erreur ou une proposition d'article, contactez-nous.

×