Ce lundi, le conseil communal doit valider la passation d’un marché par procédure négociée sans publication préalable en vue de la
fourniture de 10 pistolets à impulsion électrique destinés aux membres du peloton anti-banditisme de la zone de police. Il s’agit des fameux pistolets de type “Taser” dont la police liégeoise est équipée depuis 2018.

A distance, ce type d’arme projette des aiguillons reliés à l’arme par des câbles fins, qui infligent une forte décharge électrique à la personne au moment de l’impact. L’objectif est de neutraliser temporairement les individus violents ou armés, en provoquant une incapacité neuromusculaire. L’impulsion peut être continue ou prolongée, répétée à plusieurs reprises, ou interrompue.

En 2017, ces nouveaux équipements avaient fait débat au conseil communal. François Schreuer (groupe Vega) avait rappelé que de nombreux décès avaient été causés par des tasers aux États-Unis et avancé qu’à ce titre “l’usage d’un tel objet devrait être aussi balisé et encadré que celui d’une arme à feu. Or, on en est loin.

Amnesty International note que, compte tenu de l’intensité de la douleur qu’ils peuvent infliger (relevant de la torture) et de leurs effets potentiellement très dangereux, les tasers ne devraient pas faire partie de l’équipement de base des forces de l’ordre mais n’être destinés qu’aux agents spécialisés dans des contextes répondant aux principes de nécessité et proportionnalité. C’est ce cadre qui est visé à Liège.


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