A la fin du mois de mai, et à l’unanimité des groupes politiques, le conseil communal avait décidé de confier à la fondation privée Tadam la mission de mise en place, d’animation et de gestion d’une salle de consommation à moindre risque sur le territoire
de la Ville de Liège pour une durée de 3 ans, sur base de son offre de service de février. Le projet obtenait en outre le soutien financier communal, soit 830.000 euros par an.
A partir de mercredi, cette salle de consommation à moindre risque pour usager toxicomanes, dispositif réclamé depuis 2002 et porté par le bourgmestre, ouvrira tous les jours de la semaine rue Florimont. Les locaux sont situés juste à côté du commissariat de police Wallonie Liège-Centre, là où le projet pilote de traitement assisté par diacétylmorphine (TADAM) avait déjà été accueilli il y a quelques années (en collaboration avec l’université). L’initiative sera à nouveau très encadrée par des médecins, des infirmiers et des travailleurs sociaux.
Elle a été baptisée “Såf Ti”, ce qui signifie “protège-toi”, en wallon liégeois. 12 places pour l’inhalation et 8 places pour l’injection de produits permettront une moyenne estimée de 150 actes de consommation par jour.
Reste maintenant à arriver à une modification de la loi de 1921, qui pénalise toujours la mise à disposition d’un local pour l’usage de drogue, et à obtenir un financement de la Région wallonne pour pérenniser le projet. Les autorités communales ont obtenu un nihil obstat des autorités judiciaires, soit un accord pour ne pas être poursuivies. Le seul risque qui subsiste pour ce projet “hors la loi” serait une citation directe d’un particulier ou une plainte avec constitution de partie civile, a précisé Willy Demeyer.
Les conditions pour accéder à Såf Ti:
– avoir 18 ans au moins
– ne pas venir pour une 1ère expérience de drogue
– approuver la charte et le règlement
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