Début juin, la Ville communiquait sur l’organisation, comme dans d’autres villes dans le monde, d’une “Liège Pride” qui pourrait voir le jour les 23-24 et 25 août 2024. Il s’agirait d’un cortège destinée à donner une visibilité aux personnes homosexuelles, bisexuelles, queer, transgenres ou autres et à revendiquer la liberté et l’égalité des orientations sexuelles et des identités de genre. “Une première en Wallonie”, laissait entendre la communication officielle.

Sauf que, dans le milieu, cette dernière affirmation est mal passée. Si le fait qu”une telle manifestation… déambulatoire… est effectivement une première en Wallonie, plusieurs autres événements de type “pride” ont déjà été créés. “Les Fiertés” namuroises et verviétoises ou la City Pride Montoise existent à l’heure actuelle. Mais elle sont statiques, en restant dans un même lieu. Tout comme la Pride de Liège organisée depuis 3 ans par le collectif Transpédégouine*, sur l’esplanade Saint-Léonard. Une manifestation qui a été autorisé par la Ville et dont elle connaissait donc l’existence. Elle s’est d’ailleurs tenue le 27 mai avec 300 à 400 personnes, soit à peine une semaine avant l’annonce de la nouvelle pride locale.

Alors pourquoi dès lors créer une nouvelle association liégeoise, bientôt subsidiée, plutôt que de soutenir celles qui existent déjà et organisent avec pas ou très peu de moyens, des événements inclusifs qui visibilisent les minorités de genres queer, trans, inter, non-binaires, etc ? “Ce sont des personnes proches du PS que l’on n’a jamais vues dans les milieux militants“, affirme un militant régulier. L’un des fondateurs est en tout cas membre du cabinet d’un échevin socialiste, un autre conseiller CPAS socialiste,… . “Cette nouvelle Liège Pride a été mise sur pied sans aucune concertation avec les acteurs de terrain“. En Cité ardente, les organisateurs de Transpédégouine se sentent du coup dénigrés par la Ville. “La nouvelle pride sera plus un occasion de faire la fête. Une sorte de techno parade sans véritable message politique mais avec plus de visibilité“, analyse Eïden, qui en fait partie. De la visibilité à visée électoraliste?

De son côté, Cyrille Prestianni président de la Maison Arc-en-Ciel explique que son association, la référence liégeoise sur ces sujets depuis une vingtaine d’années (et subsidiée par la Ville), soutiendra la nouvelle manifestation.

(*)Un nom qui constitue un “retournement de stigmates”, soit une manière de transformer des insultes en fierté

Une nouvelle #association pour promouvoir la diversité des orientations sexuelles, des identités et expressions de sexe à Liège


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