Vous l’avez sans doute remarqué si vous avez circulé en voiture en ville ces dernières semaines: la circulation est extrêmement compliquée. La faute en grande partie, a expliqué le collège communal vendredi soir, à la fermeture de la liaison E25/E40, également appelée tunnel sous Cointe. L’endroit a terriblement souffert des inondations survenues à la mi-juillet. La liaison avait été complètement inondée. Aujourd’hui, une portion, qui s’étend du Val-Benoît aux Grosses-Battes, est encore inaccessible. La Sofico, qui est en charge de la gestion de la liaison, a annoncé que cette dernière partie ne serait rouverte à la circulation qu’au mois d’octobre et seulement de manière partielle: comprenez par là que la vitesse y sera probablement limitée, de même que le nombre de voies de circulation.
Avec la rentrée scolaire qui arrive, la situation sur les routes liégeoises risque donc d’encore s’aggraver. “D’ici là, nous avons 80.000 véhicules par jour qui passent par des itinéraires déjà saturés”, a précisé le maïeur. C’est pourquoi la Ville souhaite interdire le transit des poids lourds. Un certain nombre de camions passant par Liège n’empruntent en effet pas les itinéraires bis conseillés, ce qui contribue à engorger les routes. Un arrêté est en cours de rédaction en ce sens, a encore indiqué le bourgmestre Willy Demeyer.
A cela s’ajoutent aussi divers travaux ainsi que le chantier du tram. Sans oublier les lignes de chemin de fer détruites par les inondations. Afin de rendre la Ville moins dépendante de cette liaison dans le futur, certains conseillers communaux ont proposé pendant la séance extraordinaire de vendredi dernier d’opter pour un shift modal qui passe par le développement accru de la mobilité douce mais aussi par une meilleure offre de trains et de bus.
La situation concernant le quai des Ardennes s’est naturellement posée. L’axe est complètement embouteillé en heure de pointe et l’idée de faire marche arrière et de réinstaurer les quatre bandes de circulation pour les voitures est dans l’air. Certains élus de l’opposition s’y sont violemment opposés, estimant que cela ne ferait que reporter le problème plus loin, au pont de Fragnée, qui est déjà saturé, alors qu’un grand pas en faveur de la mobilité douce vient à peine d’y être fait. “La question du quai des Ardennes, qui voit une forte proportion dédicacée aux modes doux, se pose en effet”, a répondu le maïeur, qui n’a pas encore tranché.
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